Les paramètres hémodynamiques musculaires à l’effort chez le prématuré : critères d’orientation pour la prise en charge kinésithérapique

Auteur(s)

Owen Jones Zoey

Année de soutenance

2019

Directeur(s)

Duzou François

Diplôme

Diplôme d'Etat de masseur kinésithérapeute

Composante

Université de Limoges. Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Prématurés,

Marche (locomotion)

La prématurité concerne chaque année un nombre croissant d’enfants à travers le monde. Les progrès de la médecine ont permis d’augmenter le taux de survie et de réduire la prévalence de troubles tels que la paralysie cérébrale. Toutefois, cette immaturité a des conséquences sur le développement de ces enfants et notamment sur la fonction respiratoire. Les enfants grands prématurés s’investissent moins dans les activités physiques que leurs pairs nés à terme. De ce fait, ils présentent un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires et respiratoires chroniques. Les raisons de cette moindre tolérance à l’effort restent mal définies. A ce jour, les paramètres hémodynamiques musculaires au cours de l’effort n’ont pas été étudiés chez le grand prématuré. On sait pourtant que la fonction musculaire est un témoin de l’aptitude fonctionnelle globale de l’individu. La NIRS musculaire est une technique fiable et non invasive qui permet d’étudier ces paramètres. Nous avons donc réalisé un test de marche de 6 minutes auprès d’enfants nés à terme et d’enfants nés grands prématurés. Les capacités oxydatives, les performances et la qualité de la marche ont été comparées. Les résultats mettent en évidence un coût métabolique de l’activité physique augmenté chez l’enfant prématuré. Ceci se traduit par une tolérance à l’effort, des performances et une qualité de marche amoindries. Les résultats obtenus permettent d’orienter la prise en soin des enfants nés grands prématurés d’un point de vue kinésithérapique. Le réentraînement à l’effort permettrait d’améliorer leur qualité de vie sur le long terme.