Facteurs prédictifs d’écarts réfractifs après chirurgie de la cataracte : de la littérature à l’application d’une cohorte de patients

Discipline

Ophtalmologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Cataracte (maladie),

Cristallin,

Biométrie

IObjectif : Évaluer les facteurs cliniques et biométriques préopératoires associés à la présence d’un écart réfractif après une chirurgie de la cataracte. Lieu : Département d’ophtalmologie, Hôpital universitaire de Limoges, France. Design de l’étude : Étude de cohorte longitudinale rétrospective observationnelle. Matériels et méthodes : Les données recueillies comprennent des facteurs cliniques (âge, sexe, antécédents de chirurgie oculaire ou de pathologie cornéenne) et des facteurs biométriques (la kératométrie, la longueur axiale [AL], la profondeur de chambre antérieure [ACD], l’épaisseur cristallinienne, la distance blanc à blanc [WTW]) qui pourraient affecter la position effective de l’implant. Tous les patients bénéficient d’une biométrie (Lenstar) préopératoire et 1 mois après l’opération. L’écart réfractif post-opératoire est calculé comme la différence entre la réfraction cible et la réfraction postopératoire à un mois. Les patients sont divisés en 3 groupes selon l’écart réfractif post-opératoire (ER0 : écart réfractive entre -0,50D et +0,50D exclus ; ER1 : écart réfractif supérieur ou égal à +0,50D ; ER2 : écart réfractif supérieur ou égal à -0,50D) et 2 groupes selon l’épaisseur cristallinienne (C1 > 4,50mm ; C2 ≥ 4,5mm). Résultats : L’étude portait sur 123 yeux. L’âge moyen était de 73,5 ans (± 7 ans). L’épaisseur cristallinienne moyenne était de 4,5mm (± 0,45 mm). Il n’existait pas de corrélation statistique entre l’épaisseur cristallinienne et l’existence d’un écart réfractif (p = 0,901). L’épaisseur du cristallin (groupe C1 ou C2) n’était pas statistiquement corrélée à l’existence d’une hypermétropisation ou d’une myopisation postopératoire (p=0,373). Le groupe C2 présentait une augmentation statistiquement plus importante de la profondeur de la chambre antérieure que le groupe C1 (1,86 mm vs 1,76 mm, p = 0,008). Le groupe ER1 présentait une augmentation statistiquement plus importante de la profondeur de la chambre antérieure que le groupe ER2 (1,85 vs 1,81, p=0,007). La formule de Barrett Universal II présentait le coefficient Pearson le plus élevé pour la prédiction de l’écart réfractif post-opératoire (0,75). Conclusion : Il n’y a pas de corrélation statistique entre l’épaisseur cristallinienne et l’existence d’un écart réfractif post-opératoire.