La prise en charge de la ménopause en médecine générale en Limousin

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Ménopause -- Hormonothérapie - Thèses et écrits académiques,

Médecins généralistes - Thèses et écrits académiques,

Estrogènes - Thèses et écrits académiques,

Progestatifs - Thèses et écrits académiques

Les pratiques professionnelles concernant la prise en charge de la ménopause ont évolué suite à la parution d’études remettant en question le rapport bénéfice-risque du traitement hormonal substitutif (THS) et à la modification des recommandations en 2004. Le but de l’étude était d’évaluer les pratiques des médecins généralistes du Limousin concernant la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la ménopause et de les comparer aux recommandations. Les données étaient recueillies par questionnaire, adressé à 751 médecins généralistes installés en Limousin. 257 médecins ont participé à l’étude. 86% des médecins proposaient un THS en cas de syndrome climatérique invalidant, conformément aux recommandations, mais 30,7% le proposaient encore en prévention de l’ostéoporose post-ménopausique. Le bilan pré-thérapeutique et le suivi étaient adaptés dans la plupart des cas, mais avec une part trop importante de prescription inadaptée d’ostéodensitométrie (24,7% avant traitement et 33,5% dans le suivi). Les œstrogènes par voie locale et la progestérone naturelle étaient privilégiés par les médecins. La réticence des patientes était le principal frein à la prescription, pour 66,9% des médecins. La prescription de dosages hormonaux pour aider au diagnostic de ménopause était souvent inadaptée. La Béta-alanine était largement proposée en alternative au THS (75,9% des médecins), ainsi que les phyto-œstrogènes (38,9% des médecins) pourtant déconseillés par l’ANAES. Les pratiques des médecins généralistes sont donc adaptées dans la plupart des cas mais doivent être modifiées sur certains points.