Influence de la pré-éclampsie sur la pression artérielle du nouveau-né en période néonatale

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Toxémie gravidique - Thèses et écrits académiques,

Pression artérielle - Thèses et écrits académiques,

Nouveau-nés - Thèses et écrits académiques

Plusieurs études ont montré que le nouveau né de mère pré-éclamptique présentait un statut hémodynamique particulier caractérisé par des pressions artérielles plus hautes. Cependant, ces études étaient limitées soit à une comparaison dans une population ciblée aux petits poids de naissance (< 1350g) soit à une comparaison sur une durée inférieure aux trois premiers jours de vie. Une étude menée sur une population complémentaire de nouveaux nés prématurés et à terme paraît justifié afin de mieux appréhender le retentissement hémodynamique des nouveaux nés de mère pré-éclamptique. L'hypothèse de l'implication du système rénine angiotensine et des anticorps anti ATIR dans la physiopathologie de la pré-éclampsie pourrait constituer une étiologie probable. Objectif : tester l'hypothèse que les nouveaux nés de mères pré-éclamptiques d'âge gestationnel supérieur à 29 semaines d'aménorrhée de poids de naissance supérieur à 1350 grammes ont des pressions artérielles plus élevées pendant les trois premiers jours de vie que les nouveaux nés de méres non pré-éclamptiques. Méthode : 48 nouveaux nés ont été inclus, 24 nouveaux nés de mères pré-éclamptique et 24 nouveaux nés contrôles entre Janvier 2005 et Avril 2009. L'appariement des cas a été réalisé selon l'âge gestationnel et le poids de naissance. Les valeurs moyenne, maximale et minimale des pressions artérielles systolique, moyenne et diastolique ont été enregistrées pendant les trois premiers jours de vie. L'analyse des pressions artérielles a été réalisée par le logiciel statistique ANOVA. Résultats : les nouveaux nés de mère pré-éclamptique d'âge > à 29 SA et de poids ≥ à 1350 grammes avaient une valeur moyenne et minimale de la pression artérielle diastolique supérieure à celles des nouveaux nés de mère non pré-éclamptique. La valeur minimale de la pression artérielle moyenne était à la limite de la significativité entre les deux groupes. Les valeurs maximales de pression artérielle n'étaient pas différentes entre les 2 groupes. Les pressions artérielles systolique, diastolique et moyenne étaient plus élevées en fonction du temps pour les 2 groupes.