Introduction du LCZ 696 dans la thérapeutique de l’insuffisance cardiaque : l’expérience Limousine

Discipline

Cardiologie et maladies vasculaires

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Insuffisance cardiaque - Thèses et écrits académiques,

Angiotensine - Récepteurs - Thèses et écrits académiques,

Angiotensine - Inhibiteurs - Thèses et écrits académiques,

Échocardiographie - Thèses et écrits académiques,

Pharmacovigilance - Thèses et écrits académiques

Introduction : l’introduction récente du LCZ 696, inhibiteur des récepteurs de l’angiotensine et de la néprilysine (IRAN) dans le schéma thérapeutique de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite (ICFER) a démontré dans une précédente étude, une réduction du risque de décès cardiovasculaire et de ré-hospitalisation. L’impact de cette thérapeutique sur les paramètres échographiques est à ce jour peu exploré. Objectifs : cette étude rétrospective avait pour but d’étudier la réponse fonctionnelle cardiaque tant clinique, qu’échographique, et étudier la tolérance d’un traitement par LCZ 696 dans une population d’insuffisants cardiaques (IC) du Limousin. Ainsi qu’évaluer l’apport de l’association entre le LCZ 696 et la resynchronisation cardiaque (CRT) au cours d’une étude cas-témoins en termes d’amélioration fonctionnelle et de tolérance.Méthode et résultats : entre novembre 2015 et avril 2017, 165 patients (70,9±11,6 ans, 80% d’hommes) recevant le LCZ 696 dans les pharmacies des centres hospitaliers de Limoges, Brive, Tulle et Saint-Yrieix, et pour lesquels des données cliniques, démographiques et/ou échographiques étaient disponibles, ont été inclus. Après 8,6±5,2 mois de traitement, la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) s’améliorait significativement (+5,4±8,9% p<0,0001), le volume télédiastolique ventriculaire gauche diminuait significativement (188,9±86,2 mL contre 175,6±177 mL, p<0,0001), de même que la pression artérielle pulmonaire systolique (40,8±14,9 mmHg contre 34,7±11,1 mmHg, p =0,006). Chez 53,7% des patients il existait une amélioration du stade de la NYHA. Durant les 9,7±4,7 mois de suivi moyen, 75,3% des patients ont présenté au moins 1 effet indésirable, 30% ont présenté une hypotension (orthostatique ou non), 16,2% une insuffisance rénale aigue. L’association d’un CRT au LCZ 696 ne permettait pas d’amélioration supplémentaire en termes de fonction systolique cardiaque, ni d’amélioration du profil de tolérance en comparaison d’une thérapie par LCZ 696 ou CRT seul. Conclusion : chez les patients atteints d’une ICFEP, le LCZ 696 permet une amélioration des paramètres fonctionnels cardiaque échographique et clinique, au détriment d’un nombre important d’hypotensions. L’association LCZ 696 - CRT n’apportait pas d’effets supplémentaires en termes de morbi-mortalité.