Gliomes de haut grade traités par radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle versus arcthérapie dynamique : étude prospective bicentrique de la tolérance aiguë, des fonctions neurocognitives et de la qualité de vie

Discipline

Oncologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Gliomes - Thèses et écrits académiques,

Radiothérapie - Thèses et écrits académiques,

Qualité de la vie - Thèses et écrits académiques

La radiochimiothérapie tient une place centrale dans le traitement des gliomes de haut grade (GHG). Cette pathologie est à l’origine de profonds changements du fonctionnement neurocognitif et de la qualité de vie (QdV) inhérentes à la tumeur et aux traitements. Deux modalités de traitement par radiothérapie (RT) sont utilisées en routine, la radiothérapie conformationnelle 3D (RC-3D) et l’arcthérapie (VMAT) mais n’ont jamais été évaluées en terme d’impact sur les fonctions neurocognitives, la fatigue, la QdV et les toxicités aiguës des patients diagnostiqués pour un gliome de haut grade. Les paramètres dosimétriques ont été comparés. De février à septembre 2017, 32 patients traités par RT ont été inclus, 16 en RC-3D et 16 en VMAT. L’évaluation qualitative de la QdV et de la fatigue a été réalisée au moyen d’auto-questionnaires standardisés de l’EORTC QLQ-C30, BN20 et MFI-20 et les fonctions neurocognitives par le test MoCA. Les toxicités aiguës étaient classées selon les critères de l’EORTC CTCAE v4.0. L’évaluation quantitative des plans de traitement était réalisée au moyen de l’analyse des histogrammes dose-volume. Dix patients (62%) traités en RC-3D et 11 patients (69%) traités en VMAT ont répondus aux tests et auto-questionnaires et tous les patients traités ont été inclus pour l’analyse dosimétrique. Quelque soit la technique utilisée, les patients présentaient une altération des fonctions neurocognitives, de la fatigue et de la QdV avant la RT avec une majoration des troubles à distance. Des différences qualitatives étaient observées avec plus de déficits neurocognitifs à 6 semaines post-RT (p=0,05), de grades OMS ≥2 en fin de RT (p=0,003) et à 12 semaines post-RT (p=0,02) et une consommation plus forte de corticoïdes en cours (p=0,005) et en fin de RT (p=0,01) chez les patients traités en RC-3D comparativement au VMAT. Il n’a pas été mis en évidence d’autres différences pertinentes aux tests et auto-questionnaires. Les données de la dosimétrie montraient un meilleur indice conformationnel (p=0,01) et d’homogénéité (p<0,001) ainsi qu’une meilleure épargne des organes à risque en faveur du VMAT. Pour conclure, malgré de meilleurs paramètres dosimétriques en VMAT, nous n’avons pas retrouvé de bénéfice sur l’évolution des fonctions neurocognitives et la QdV des patients dans limite du faible effectif de notre population.