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L'intermédialité dans la science-fiction française de La Planète Sauvage à Kaena (1973-2003)

(Document en Français)

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Modalités de diffusion de la thèse :
  • Cette thèse est consultable en 2 versions :
    1. une version intégrale (accès réservé aux membres de l'enseignement supérieur français)
    2. une version librement acessible dont certains éléments ont été retirés par respect de la propriété intellectuelle des ayants droit
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    Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.

Informations sur les contributeurs

Auteur
Huz Aurélie
Date de soutenance
23-11-2018

Directeur(s) de thèse
Langlet Irène
Président du jury
Besson Anne
Rapporteurs
Mellier Denis - Letourneux Matthieu
Membres du jury
Migozzi Jacques - Machinal Hélène

Laboratoire
EHIC - Espaces Humains et Interactions Culturelles – UR 13334
Ecole doctorale
École doctorale Humanités (Poitiers)
Etablissement de soutenance
Limoges

Informations générales

Discipline
Littératures et cultures médiatiques
Classification
Langues romanes. Français,
Littérature de langues romanes. Littérature française

Mots-clés libres
Cultures médiatiques, Transmédialité, Analyse intersémiotique des médias
Mots-clés
Intermédialité,
Transfictionnalité,
Science-fiction française - Histoire,
Science-fiction,
Théorie de la fiction
Résumé :

Au début des années 1970, en France, la science-fiction constituée en subculture connaît son moment contre-culturel, à la croisée des médias et des revendications en légitimité, avec le long métrage d’animation de Laloux (La Planète sauvage, 1973), les revues de bandes dessinées « adultes » (Métal hurlant, 1975, notamment Mœbius et Bilal) et la politisation de l’écriture du genre qui se positionne par rapport à l’héritage des expériences formelles de la New Wave et à l’idéologie contestataire de Mai 68 (Andrevon, Les Hommes-machines contre Gandahar, 1969). Trente ans plus tard, dans le contexte de la révolution multimédia qui fait converger jeu vidéo, cinéma à effets spéciaux et animation de synthèse, les novellisations de Bordage tirées d’un jeu vidéo (Atlantis, 1998) et d’un dessin animé en 3D (Kaena, 2003) interrogent les rapports encore assez étanches entre littérature de science-fiction et nouveaux médias en France, à l’aube du régime numérique de consommation des fictions de masse. À partir de ce domaine et de cette période d’étude, cette thèse envisage l’intermédialité dans la science-fiction française comme construction historique et discursive produite par les acteurs, lieu de négociation des représentations du genre et de ses conflits de définition, par rapport au domaine américain, à la question industrielle et à la figure de l’auteur. Elle en identifie trois moments historiques, en comprenant le terme moment dans son sens temporel de « durée » comme dans son sens physique de « mesure d’une dynamique en synchronie ». Ce parcours historique des formes et des discours de l’intermédialité dégage les lignes évolutives du « macro-texte » français (Bréan), en montrant comment il se positionne par rapport aux logiques du « mega-text » (Broderick). Il conduit, dans un deuxième temps, à interroger comment les romans, les bandes dessinées, les dessins animés, les films et les jeux vidéo font science-fiction par rapport à cet ancrage culturel, du point de vue sémiotique, cognitif et narratif. Les modalités sémiotiques de l’effet-SF sont clarifiées par la distinction entre étrangetés de monde (novums) et étrangetés de forme (estrangement), toutes deux dépendantes de déterminations architextuelles médiatiques et génériques. La relecture des propositions de Suvin permet ainsi de construire une grille d’analyse intermédiatique de la poétique culturelle du genre. Le novum visuel fait l’objet d’une enquête spécifique, pour être ensuite confronté aux leviers verbaux de l’étrangeté et pour envisager une intersémiotique narrative du genre dans les médias plurisémiotiques (bande dessinée, cinéma, animation, jeu vidéo). Le troisième temps de la thèse fait passer au niveau des mondes, pour considérer l’articulation des étrangetés non plus dans une œuvre, mais entre des œuvres de médias différents ayant en partage une même fiction. En discutant notamment le concept de transfictionnalité (Saint-Gelais) et les travaux de Besson et de Letourneux sur les univers fictionnels contemporains massivement transmédiatiques, on distingue quatre dynamiques intermédiatiques de construction de monde (monde à bâtir, monde à varier, monde en hélice et monde à jouer). Il s’agit de cibler la spécificité du biotope français en matière d’« effet-monde » science-fictionnel, mais aussi de proposer des modèles utiles à l’analyse d’autres réalités culturelles.

Informations techniques

Type de contenu
Text
Format
PDF

Informations complémentaires

Entrepôt d'origine
STAR : dépôt national des thèses électroniques françaises
Identifiant
2018LIMO0078
Numéro national
2018LIMO0078

Pour citer cette thèse

Huz Aurélie, L'intermédialité dans la science-fiction française de La Planète Sauvage à Kaena (1973-2003), thèse de doctorat, Limoges, Université de Limoges, 2018. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/2018LIMO0078