Fiche descriptive


Se raconter sans se trahir : l'autonarration à l'écrit et à l'écran

(Document en Français)

Thèse de doctorat

Accès au(x) document(s)

Modalités de diffusion de la thèse :
  • Thèse soumise à l'embargo de l'auteur : embargo illimité (accès réservé aux membres de l'enseignement supérieur français)
    • Accéder au document depuis theses.fr
    Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.

Informations sur les contributeurs

Auteur
Delsart Eloïse
Date de soutenance
18-12-2020

Directeur(s) de thèse
Devésa Jean-Michel
Président du jury
Fraisse Geneviève
Rapporteurs
Paveau Marie-Anne - Sellier Geneviève
Membres du jury
Toudoire-Surlapierre Frédérique - Brey Iris

Laboratoire
EHIC - Espaces Humains et Interactions Culturelles – UR 13334
Ecole doctorale
École doctorale Humanités (Poitiers)
Etablissement de soutenance
Limoges

Informations générales

Discipline
Sciences humaines et humanités
Classification
Langues romanes. Français,
Littérature de langues romanes. Littérature française

Mots-clés libres
Auto-narration, Autofiction, Écriture documentaire, Roman graphique, Genre, Féminisme, Légitimation, Eva Ionesco, Julie Maroh, Cyril Collard, Écriture du réel
Mots-clés
Égotisme,
Roman autobiographique,
Réalisme (littérature),
Romans graphiques,
Féminisme
Résumé :

Le cinéma s’est, dès ses origines, heurté à la question du réel. La caméra, en tant que machine à enregistrer, s’est présentée comme une opportunité de retranscrire une forme de vérité, épurée de tous les différents filtres qui faisaient obstacle à la représentation des « choses telles qu’elles sont ». Pourtant, l’image filmée, comme tout énoncé linguistique, ne peut échapper aux multiples trahisons de la vérité qui ne peuvent faire d’elle qu’une construction, même dans son dispositif le plus élémentaire. Outre la question du réel et son axe véritatif, le cinéma n’a jamais cessé de se confronter à de nouvelles trahisons : la trahison de classe (les frères Lumière), la trahison de genre (le male gaze), la trahison politique (Godard) et la trahison spectatorielle. Faisant état de l’ensemble de ces trahisons, cette thèse s’interroge sur les formes de l’autonarration dans ses allers-retours de l’écran à l’écrit et les multiples avatars du moi. Comment se raconter sans se trahir, du moins le moins possible ? Le documentaire est-il plus fidèle au réel que la fiction ? Faut-il dire « je » pour se raconter ? Que devient « je » une fois à l’écran ? Quelle est la valeur d’un « je » féminin face à un « je » masculin ? S’écrit-on plus sincèrement qu’on ne se filme ? L’auto-incarnation à l’écran est-elle gage de vérité ? Afin d’apporter des pistes de réponses, cette thèse propose une exploration transmédiale d’œuvres d’auteur.ices qui n’ont cessé de placer l’enjeu biographique au cœur de leur travail : Cyril Collard, d’abord, qui s’est écrit, filmé, chanté, a fait sacrifice de sa chair à l’écran jusqu’à sa mort médiatique ; Eva Ionesco ensuite, qui s’est d’abord filmée avant de s’écrire, faisant du trauma de l’enfance le point de départ narratif de l’ensemble de son œuvre ; et Julie Maroh à qui nous réservons un traitement particulier puisque la dimension autofictionnelle de ses romans graphiques n’a jamais été clairement revendiquée. Néanmoins, Maroh, dans sa pratique d’autrice-illustratrice se situe dans un entre-deux-mondes, où le roman porte en lui la marque d’une volonté cinématographique. Nous démontrerons que le roman graphique, en tant que scénarimage, constitue une forme de propédeutique à la pratique cinématographique. Et qu’il peut être le lieu d’une expression sincère affranchie des contraintes tant de la défaillance des langues que de la trahison filmique.

Informations techniques

Type de contenu
Text
Format
PDF

Informations complémentaires

Entrepôt d'origine
STAR : dépôt national des thèses électroniques françaises
Identifiant
2020LIMO0070
Numéro national
2020LIMO0070

Pour citer cette thèse

Delsart Eloïse, Se raconter sans se trahir : l'autonarration à l'écrit et à l'écran, thèse de doctorat, Limoges, Université de Limoges, 2020. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/2020LIMO0070