Développement d’un outil pronostic et prédictif basé sur la détection des signatures électromagnétiques associées à des caractéristiques des cellules de cancer bronchique

Discipline

Biologie Chimie Santé mention Immunologie, oncologie, inflammation, infectiologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés libres

Cancer bronchique, Biomarqueurs, Sortiline, Tmb, Biocapteur, Dep-Uhf

Mots-clés

Poumon -- Cancer,

Marqueurs biologiques,

Biocapteurs

En dépit des avancées dans le diagnostic et la prise en charge thérapeutique du cancer du poumon, ce dernier demeure la principale cause de mortalité par cancer dans le monde. Dans la perspective d’améliorer la prise en charge des patients, les biomarqueurs, qu’ils soient pronostiques ou prédictifs de la réponse aux traitements, constituent le socle de la médecine personnalisée. Pour répondre au besoin de nouveaux outils d’évaluation rapide et financièrement accessible, nous avons exploré les applications d’un laboratoire sur puce basé sur la diélectrophorèse à ultra-haute fréquence (DEP-UHF) pour évaluer deux biomarqueurs stratégiques : la sortiline et la charge mutationnelle tumorale (TMB). L’expression de la sortiline, identifiée comme biomarqueur pronostique potentiel dans le CBNPC, est associée à une survie prolongée et à une agressivité tumorale réduite. Nos travaux montrent qu’elle limite la prolifération et la formation de tumorosphères in vitro, et qu’elle induirait un engagement dans la sénescence des cellules EGFR mutées, renforçant ainsi son intérêt clinique pour le pronostic et le traitement. Cependant, les résultats obtenus avec la DEP-UHF n’ont pas permis d’identifier de signature électromagnétique (SEM) directement liée à la sortiline. Par ailleurs, la TMB, biomarqueur émergent pour prédire la réponse aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI), a été estimée indirectement via la DEP-UHF. Le biocapteur DEP-UHF a démontré sa capacité à discriminer des cellules présentant une TMB élevée par une augmentation corrélée de leur SEM. Ces résultats préliminaires nécessitent toutefois une validation par des études comparatives sur des cellules tumorales issues de tumeurs et leurs tissus sains appariés, ainsi qu’une exploration de la corrélation entre les SEM et le potentiel immunogène des cellules, permettant de prédire plus précisément une réponse favorable aux ICI. En offrant une évaluation rapide, sans marquage et accessible, le biocapteur pourrait compléter les méthodes de stratification actuelles et affiner la sélection des patients, ouvrant la voie à des stratégies thérapeutiques plus personnalisées, pour une oncologie de précision.