Bon usage des hémostatiques chirurgicaux : évaluation des pratiques professionnelles en chirurgie viscérale au CHU de Toulouse

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Hémostatiques - Dissertations universitaires,

Appareil digestif -- Chirurgie - Thèses et écrits académiques,

Soins médicaux -- Évaluation - Thèses et écrits académiques

Sans réactualisation depuis 2011, les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) quant au bon usage des hémostatiques chirurgicaux continuent de s’appliquer. Au Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de Toulouse, les actions menées en 2013 lors de la première Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) au bloc de chirurgie digestive avaient pour but de rapprocher les pratiques de ces recommandations. En 2017, une nouvelle EPP est organisée pour mesurer la portée des actions conduites en chirurgie digestive. Le champ est élargi avec l’intégration des blocs de chirurgie urologique et gynécologique. Quatre gammes d’hémostatiques sont auditées : cellulose oxydée, collagène pulvérisé, gélatine associée de thrombine, matrice hémostatique associée de fibrinogène et thrombine. Les résultats sont analysés et témoignent d’une conformité d’utilisation de 45% en chirurgie digestive, soit 10% de plus qu’en 2013. Les résultats en chirurgie urologique et gynécologique sont plus modestes, respectivement 22 et 33%. Ainsi, si les efforts en chirurgie digestive doivent être entretenus, les chirurgies urologique et gynécologique constituent un enjeu d’amélioration des pratiques, notamment vis-à-vis de l’utilisation préventive de cellulose oxydée, non recommandée et associée à des risques décrits dans la littérature. Des actions sont proposées telles que l’amélioration de l’arbre décisionnel du choix des hémostatiques chirurgicaux, la réalisation d’un document qualité centré sur la cellulose oxydée. Parallèlement à ces résultats, une étude des consommations met en évidence une baisse d’utilisation des hémostatiques chirurgicaux sur l’ensemble du CHU entre 2016 et 2017. Cette baisse est constatée sur les services audités, témoignant des efforts fournis de la part des professionnels.