Déterminants du délai de recours aux soins des victimes de syndrome coronarien aigu, et l'influence des campagnes de sensibilisation

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Syndrome coronarien aigu - Thèses et écrits académiques,

Promotion de la santé - Thèses et écrits académiques,

Délai jusqu'au traitement - Dissertations universitaires

Objectif : Après deux campagnes régionales de sensibilisation du public à un appel rapide au 15/SAMU en cas de douleur thoracique, nous poursuivons l’étude des facteurs liés au délai patient lors d’un SCA ST+ et recherchons une évolution suite à ces campagnes. Matériel et méthode : Les données sont issues du registre régional et d’un questionnaire explorant différents types de facteurs : antécédents, clinique, contexte, socio-économiques, perception et comportement du patient. Ceux associés à un délai tardif (3ème tertile) sont analysés de façon univariée puis multivariée. L’évolution selon la période (avant/après sensibilisation) est étudiée. Résultats : Sur 481 patients, avec un délai médian de 87 min, les facteurs indépendamment liés au délai tardif sont: l’âge (OR=1,02, IC95=[1,00-1,12]), l’horaire entre 0h et 6h (OR=1,86, [1,10-3,12]), et le recours à un médecin généraliste (OR=2,58 [1,66-4,04]) ou au service des urgences (OR=4,10 [2,04-8,32]). Sur les 271 répondants au questionnaire, un autre choix que le SAMU est associé à un délai tardif, le symptôme « sueurs » (OR=0,23 [0,10-0,49]) et un sentiment de gravité (OR=0,41 [0,22-0,75]) sont associés à un délai moins tardif. Après sensibilisation, le délai n’est pas modifié mais la part des patients appelant le 15 est passée de 55% à 62%. Conclusion : L’allongement du délai patient est multifactoriel. L’impact des précédentes campagnes est mitigé. Les aspects psychologiques et comportementaux semblent déterminants. Nous proposons de choisir des messages de sensibilisation ciblés vers certains groupes.