Epidémie de rougeole 2017-2018 en Nouvelle Aquitaine : point de vue du Laboratoire de Virologie

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Rougeole - Épidémiologie - Thèses et écrits académiques,

Immunité - Thèses et écrits académiques,

Sérologie - Thèses et écrits académiques,

Génotype - Thèses et écrits académiques

Introduction En France, une forte recrudescence de la rougeole a été observée depuis novembre 2017. Au Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux devant des suspicions de réinfection et des cas graves, les caractéristiques biologiques des cas confirmés et les souches de virus rougeoleux des patients séropositifs en IgG des l’apparition de l’éruption cutanée ont été étudiées. Matériel et méthodes 214 prélèvements positifs en RT-PCR et/ou en sérologie vis-à-vis de la rougeole ont été étudiés. Parmi 106 patients qui avaient une RTPCR positive et une sérologie, 17 virus issus de patients a priori immunises ont été sélectionnés (antécédent de vaccination ou RT-PCR positive associée à des IgG positives > 30 UA/ml sur un prélèvement datant de moins de 4 jours après l’éruption). Le gène H de 16 virus et le gène F de 15 virus a été séquence, chez des patients a priori immunises et non immunises. Résultats Parmi 214 cas confirmés, 129 échantillons ont été génotypés par le CNR, montrant 94 (65%) souches de génotype D8 et 35 (24%) de génotype B3. Parmi 17 cas a priori immunises : 11(65%), 5 (29%) et 1(6%) avaient respectivement des IgM négatives, positives et douteuses. 7/35 virus de génotype B3 et 5/94 virus de génotype D8 ont été retrouvés chez des patients a priori immunisés. Le séquençage des gènes F et H des virus de génotypes B3 et D8 a révélé une grande homogénéité des séquences. Conclusions Pour les cas a priori immunises, les IgM sont inconstamment présentes, les virus de génotype B3 sont surreprésentes (P=0,017) et il n’y a pas de différence dans les séquences des gènes H et F quel que soit le statut immunologique de l’hôte.