Contraception progestative par voie orale chez la femme obèse
(Document en Français)
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- Auteur
- Da Costa Emma
- Date de soutenance
- 18-09-2017
- Directeur(s) de thèse
- Aubard Yves
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Médecine Générale
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Contraception orale - Thèses et écrits académiques,
- Obésité - Thèses et écrits académiques,
- Avortement - Thèses et écrits académiques
Introduction : L’obésité est en constante augmentation avec une prévalence féminine en France de 15,7%. L’indice de Pearl des micro-progestatifs au lévonorgestrel et au désogestrel n’a pas été évalué chez les femmes au-dessus de 70 kg. L’efficacité de la contraception macro-progestative ne peut être qu’extrapolée, à partir des études ayant mis en évidence un effet anti-gonadotrope. Ma thèse cherchera à répondre à la question suivante : parmi les interruptions volontaires de grossesse (IVG), quelle est la proportion de femmes obèses (IMC ≥ 30 kg/m2) sous pilule progestative comparativement à la proportion de femmes obèses sous d’autres modes de contraception (pilule oestro-progestative, patch, anneau vaginal, implant, stérilet, préservatif et méthodes naturelles)? Méthodes :Il s’agit d’une étude cas-témoins incluant 2202 patientes dont 208 sous progestatifs oraux et 1994 dans le groupe « autres ». Les données des cas et des témoins ont été recueillies par l’intermédiaire du logiciel File Maker parmi les dossiers informatisés du centre de planification ou d’éducation familiale de l’Hôpital Mère-enfant de Limoges du 24/09/2007 au 29/03/2017. Le choix des variables s’est appuyé sur les facteurs de confusions suspectés, à savoir l’âge, la parité et la catégorie socio-professionnelle. Résultats :La proportion de femmes obèses ayant subi une IVG dans le groupe « progestatifs » est de 16,83% (IC 95% : 16,78-16,88) versus 12,04% (IC 95% : 12,03-12,05) dans le groupe « autres ». L’Odds Ratio est significatif à 1,48 (IC 95% : 1,01-2,18 ; p=0,047). Il a été mis en évidence une relation dose-effet, car pour un seuil d’exposition à 35 kg/m2 puis à 40 kg/m2 d’IMC, on obtient respectivement un OR à 2,02 (IC 95% : 1,15-3,55 ; p=0,015) et à 2,44 (IC 95% : 0,80 - 6,21 ; p=0,057). L’ajustement conjoint sur l’âge et la parité révèle un OR à 1,23 (IC 95% : 0,81-1,85 ; p=0.33). Des analyses en sous-groupe ont été effectuées. Le sous-groupe des méthodes oestro-progestatives révèle le sur-risque le plus élevé avec un OR significatif à 1,62 (IC95% :1,07-2,45 ; p=0,0216). Ce qui pourrait signifier que les méthodes oestro-progestatives (pilule, patch et anneau vaginal) représentent les moyens de contraception les plus fiables chez la femme obèse. Conclusion : Les limites de mon étude cas-témoins sont nombreuses. Il serait donc excessif de proposer un changement de pratique. Cependant, on peut adopter une attitude prudente vis-à-vis des femmes obèses qui souhaitent une pilule progestative en les informant du possible sur-risque d’échec notamment en cas d’oubli. Les études concernant la contraception chez la femme obèse sont insuffisantes, particulièrement pour les progestatifs per os qui représentent une alternative intéressante sur le plan cardio-vasculaire et thromboembolique. D’autres études sont nécessaires dans le but de proposer une contraception hormonale dont l’efficacité est prouvée chez la femme obèse.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-107765
- Numéro national
- 2017LIMO3129
Pour citer cette thèse
Da Costa Emma, Contraception progestative par voie orale chez la femme obèse, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2017. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-107765