Analyses des phénotypes d’une cohorte française de 20 patients, associés à la délétion du gène RBFOX1
(Document en Français)
- Thèse soumise à l'embargo de l'auteur : embargo illimité (accès réservé à la communauté universitaire de Limoges) Accéder au(x) document(s) : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
- Auteur
- Lunati-Rozie Ariane
- Date de soutenance
- 17-09-2019
- Directeur(s) de thèse
- Yardin Catherine
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Génétique médicale
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Génétique humaine - Thèses et écrits académiques,
- Délétion (génétique) - Thèses et écrits académiques,
- CGH array - Thèses et écrits académiques,
- Phénotype - Thèses et écrits académiques
La déficience intellectuelle (DI) est le symptôme le plus fréquent des troubles du neuro-développement. Par son impact pour le patient en tant que handicap chronique et son impact familial, il est indispensable de la diagnostiquer précocement et d’en connaître l’étiologie. Dans le cadre du bilan génétique initial réalisé par CGH array, il est fréquent de tomber sur des CNV qui peuvent être des délétions ou des duplications (copy number variation). Nous nous sommes intéressés à la délétion du gène RBFOX1 retrouvée chez 4 de nos patients à Limoges par CGH array. Il s’agit d’un gène d’épissage, exprimé dans le SNC, le muscle squelettique et le coeur avec un rôle dans le développement cortical cérébral. Des délétions ont été retrouvées associées à des cohortes d’épilepsie et de TSA (trouble du spectre autistique). Après appel à collaboration auprès des services de cytogénétiques en France, nous avons recueilli par questionnaires les données phénotypiques et cytogénétiques de 16 patients supplémentaires et avons réalisé une enquête rétrospective entre notre cohorte française et la littérature. Résultats : parmi ces 20 patients nous avons retrouvé 30% de filles(n=6) et 70% de garçons (n=14) ratio identique à la littérature, 60% de motif d’indication de CGH array pour retard psychomoteur (RPM) (n=12/20). Parmi les signes cliniques, 82.4.% de RPM global ou DI (n=14/17) patients comparé à 46.6% dans la littérature(n=7/15), 17.6% de retard de langage (3/17patients) comparé à 26.6% dans la littérature (n=4/15), des troubles du comportement dans 63.7% (n=7/11) comparé à 19% dans la littérature (n=3/16) et très peu d’épilepsie 27.5% des patients (n=3/11) pour notre cohorte contrairement à la littérature avec 63% (n=10/16). Dans les signes associés, 53.3% des patients (n=8/15) présentaient des symptômes neurologiques versus 25% dans la littérature (n=4/16). Concernant la cardiopathie et les malformations cérébrales on retrouvait 20% (n=3/15) pour le premier et 20% (n=3/15) pour le deuxième comparé à 6% (n=1/16) et 20% (n=3/16) respectivement dans la littérature. Dans les deux cohortes française et de la littérature, on retrouvait respectivement des périmètre crânien normaux à 54.5% (n=6/11) et 63% (n=10/16), des microcéphalie à 36.4% (n=4/11) et 19% (n=3/16) et des macrocéphalie dans 9% (n=1/11) et 19%( n=3/16). Enfin la délétion était de novo chez 25% des patients de notre cohorte et pour 3 patients rapportés dans la littérature. Au total Il s’agit de la plus grande cohorte de patient avec description phénotypique rapportée. Son imputabilité concernant le RPM/DI n’est à ce jour pas identifié. Compte tenu de son rôle sur le neuro-développement, RBFOX1 peut être considéré comme un facteur de susceptibilité de RPM/DI et nécessite de poursuivre le recueil des données cliniques et cytogénétiques afin de permettre un conseil génétique éclairé.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-107817
- Numéro national
- 2019LIMO3137
Pour citer cette thèse
Lunati-Rozie Ariane, Analyses des phénotypes d’une cohorte française de 20 patients, associés à la délétion du gène RBFOX1, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2019. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-107817