Hyperlaxité palpébrale et facteurs de risque cardiovasculaires : une étude prospective sur 117 patients

Discipline

Ophtalmologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Paupières -- Maladies - Thèses et écrits académiques,

Appareil cardiovasculaire - Facteurs de risque - Thèses et écrits académiques,

Syndromes des apnées du sommeil - Thèses et écrits académiques

Objectif : Analyser la laxité palpébrale et son association avec les facteurs de risque cardio-vasculaire(FDRCV) dans la population générale et comprendre la physiopathologie du floppy eyelid syndrome(FES). Patients et méthode : Cette étude observationnelle transversale « exposés »(E)/ « non exposés »(NE) multicentrique, incluait des patients d’ophtalmologie, de 50 à 80ans, de 2018 à 2019. Les FDRCV étaient recueillis après avoir effectué les mesures de laxité palpébrale inférieure, supérieure, horizontale, le snap test et le snap test back. Les patients souffrant d’au moins deux FDRCV étaient considérés comme des E. Résultats : 117 patients ont été inclus dont 57 E. Une comparaison statistique entre E et NE a été réalisée pour chaque mesure. Les E présentaient une laxité significativement augmentée pour l’ensemble des mesures. Les mesures de la laxité inférieure, la plus reproductible, était de 8,4mm±1,4 chez les NE contre 12 ,55±1,8 soit une différence de 4,15mm (p<0.001). La régression logistique multivariée avec un seuil pathologique de 10mm retrouvait une augmentation significative de la laxité inférieure en cas d’HTA, d’obésité et de dyslipidémie avec des OR respectivement de 5 IC95%(1,71-15,8) p=0.003 ,4 IC95%(1.08-18,6) p=0.03 et 14 IC95%(2,8-71,7) p=0.001. Conclusion : Les patients souffrant de FDRCV présentent une laxité palpébrale significativement augmentée pouvant conduire à un FES. La présence d’une laxité palpébrale inférieure d’au moins 10 mm (signe d’ALIX) lors d’examens de routine d’ophtalmologie et de médecine générale permettrait de dépister les patients nécessitant un bilan cardio-vasculaire complet.