La glycémie au Service des Urgences : marqueur pronostique précoce de mortalité des patients infectés

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Sepsis,

Hôpitaux -- Services des urgences,

Glucose sanguin

Introduction : Le sepsis entraine de profondes modifications du métabolisme glucidique ayant des répercussions sur la mortalité des patients. L’objectif de cette étude était d’évaluer la glycémie comme marqueur pronostique précoce au sein d’une cohorte de patients admis au SU pour infection. Méthode : Etude de cohorte observationnelle, rétrospective monocentrique sur une période d’un an. Le diagnostic d’infection était validé par un comité d’adjudication. La mortalité des patients à J28 était comparée chez des patients admis au SU pour infection et présentant une glycémie normale (entre 4,4 et 9,9 mmol/L) ou une glycémie anormale (< 4,4 mmol/L ou > 9,9mmol/L). Résultats : Sur un an, 366 patients ont été retenus après adjudication (198 hommes ; âge moyen : 64,5 ± 22 ans). 46 patients présentaient une dysglycémie et 320 une glycémie normale. La mortalité à J28 des patients dysglycémiques était supérieure à celle des patients normoglycémiques (41,3% vs 6,9%, p<0,001). Dans le groupe dysglycémique, le score SOFA était supérieur (4,34 ± 3,2 vs 2,42 ± 1,8, p< 0.01) ainsi que la proportion de choc septique (37% vs 5,3%, p < 0.01). L’adjonction de la glycémie au score qSOFA améliore sensiblement les performances extrinsèques (VPP 71% vs 41% ; VPN 93% vs 96%). Conclusion : Les patients septiques admis au SU avec une dysglycémie ont une mortalité à 28 jours supérieure à celle des patients normoglycémiques et présentent une dysfonction d’organes plus importante.