Prise en charge de l’insuffisance veineuse chronique par le pharmacien d’officine : enquête auprès des patients et des médecins vasculaires en vue d’un programme d’éducation thérapeutique du patient

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Insuffisance veineuse,

Bas médicaux de contention,

Veinotoniques,

Éducation des patients

L’insuffisance veineuse est une affection veineuse chronique des membres inférieurs. C’est une pathologie évolutive et handicapante. Le pharmacien d’officine se trouve en première ligne dans la prise en charge de cette maladie insidieuse. Le dépistage et le diagnostic de cette maladie sont primordiaux et conditionnent un traitement rapide pour éviter ou, du moins, freiner l’évolution vers des complications comme la thrombose veineuse ou les ulcères. De nombreux facteurs favorisants doivent être pris en compte tels que le nombre de grossesses, la prise d’un contraceptif, le surpoids ou la station debout. Le pharmacien d’officine dispose d’un arsenal thérapeutique très varié pour prévenir ou traiter cette maladie. Les bas médicaux de compression, traitement de référence des affections veineuses, doivent souvent être associés à des traitements complémentaires comme les veinotoniques. Le but de cette thèse est de déterminer la place du pharmacien dans la prise en charge des patients insuffisants veineux et d’identifier des pistes d’amélioration et de sécurisation. Deux enquêtes menées auprès des patients et des médecins vasculaires ont permis de dresser un bilan sur l’adhésion des patients et sur la position des médecins spécialistes vis-à-vis de l’implication du pharmacien et de l’interdisciplinarité. L’éducation thérapeutique, qui fait déjà partie intégrante dans d’autres domaines comme la Diabétologie, permet une coopération entre professionnels de santé où le pharmacien sait apporter toute son expertise sur une pathologie chronique. De nouveaux défis de santé publique, comme la mise en place de programmes d’éducation thérapeutique pour les pathologies veineuses, permettraient de décloisonner les disciplines, d’ouvrir le dialogue entre professionnels pour replacer le patient au centre même du système.