Etude sur les freins à l’application de la revalorisation des actes en médecine générale en Limousin en 2019

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Médecins généralistes,

Médecins -- Honoraires,

Healthcare common procedure coding system (USA) - Dissertation universitaire,

Actes médicaux -- Nomenclature

Introduction : La médecine générale s’articule principalement autour du paiement à l’acte, un de ses principes fondateurs. Elle a bénéficié au fil des accords conventionnels de plusieurs revalorisations des actes CCAM et NGAP. L’objectif de notre étude est d’identifier des freins à l’application de la revalorisation des actes en médecine générale en Limousin. Méthode : Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale quantitative menée à l’aide d’un questionnaire auprès des médecins généralistes du Limousin en 2019. Résultats : 110 réponses ont été obtenues. 54,5% estimaient leur logiciel insuffisamment aidant. Près de 75% pensaient que les codes de cotations sont trop nombreux et trop complexes. 63,6% avaient un frein à demander un tarif supérieur à 25 euros. 69,9% avaient un frein à coter s’ils connaissaient les difficultés financières du patient. 92% cotaient plus facilement si le patient à une ALD. Le tiers payant généralisé faciliterait le rapport à l’argent de 68,2% des répondants. 29,1% avaient déjà eu un différend avec un patient à propos du tarif de consultation. Nous avons aussi établi que les femmes avaient plus de freins à demander un tarif supérieur à 25 euros (p=0,01617), avaient plus tendance à s’inquiéter du mécontentement du patient (p=0,04682) et étaient plus gênées devant un étudiant (p=0,02973). Discussion : Les conclusions de notre étude sont en accord avec la littérature. Des freins à l’application de la revalorisation des actes existent. Ils sont techniques, avec des logiciels insuffisamment aidants, liés aux nomenclatures, jugées trop complexes, et socioéconomiques, avec un rapport à l’argent complexe dans la relation médecin-patient.