Intérêt de l’examen extemporané dans la chirurgie des carcinomes basocellulaires de la paupière : étude rétrospective de 2003 à 2015 et revue de la littérature

Discipline

Ophtalmologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Épithélioma basocellulaire,

Paupières -- Chirurgie,

Tumeurs -- Classification

Introduction : L’objectif de ce travail est de déterminer le taux de récidive des carcinomes basocellulaires (CBC) de la paupière et d’étudier l’apport de la technique d’exérèse chirurgicale avec contrôle des marges en extemporané dans leur prise en charge. L’ensemble des facteurs de risque ont été identifiés et ont permis d’analyser la valeur pronostique de la 8ème édition de la classification TNM de l’American Joint Commitee on Cancer (AJCC) des carcinomes cutanés de la paupière. Méthodes : Cette étude rétrospective a inclus 293 cas de CBC palpébral dont 206 ont bénéficié d’un examen extemporané des marges. Une relecture des lames histologiques de tous les cas a été réalisée afin d’analyser la qualité des examens extemporanés le cas échéant, et les critères histologiques à risque de récidive. Enfin, chaque cas a été classé en utilisant les critères de la 8ème édition TNM de l’AJCC. Résultats : 12 cas de récidive ont été observés avec un taux de récidive de 4,1% (IC95%, 2,1%-7,0%) et une médiane de survie de 45 mois. La taille tumorale, le sous-type histologique invasif, la présence d’engainements périnerveux et l’exérèse incomplète ont été les principaux facteurs de risque de récidive identifiés. La qualité de l’exérèse était meilleure dans le groupe « extemporané » que dans le groupe « sans extemporané » (p<0,005). Dans les cas de CBC avec marges envahies, il a été montré que la qualité technique des examens extemporanés était moindre (p<0,001). Conclusion : L’exérèse des CBC palpébraux avec contrôle per opératoire des marges de sécurité en extemporané diminue le taux de récidive et est associée à des résultats fonctionnels et esthétiques très satisfaisants. La qualité de cette prise en charge peut être encore améliorée par l’utilisation d’un protocole standardisé destiné à la fois au chirurgien et au pathologiste.