Etat des lieux de la vaccination antigrippale chez les sujets avec une artériopathie périphérique : Peripheral Arterial Disease Influenza Vaccination (PADIV)

Discipline

Médecine vasculaire

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Grippe - Vaccination,

Membre inférieur,

Obstruction des artères

Objectif principal : Décrire la prévalence de la couverture vaccinale antigrippale chez les sujets avec une AOMI. Objectif secondaire : Evaluer les éléments décisionnels déterminant la réalisation de la vaccination antigrippale. Méthode : Nous avons réalisé une étude prospective multicentrique sur les patients ayant une AOMI de tout stade, issus des CHU de Bordeaux et de Limoges. Nous avons recueilli les données via des questionnaires. Résultats : La population d’étude était constituée de 509 patients atteints d’une artériopathie périphérique, dont 308 patients vaccinés, soit une prévalence de 60%. Les meilleurs taux de vaccination concernaient les patients avec des antécédents cardiaques, neurologiques, d’insuffisance rénale chronique, de diabète, et de sténose carotidienne. Les taux les plus faibles étaient attribués aux patients BPCO, atteints d’un anévrisme de l’aorte abdominale, et autres localisations athéromateuse (cardiaque exclue). L’information concernant la gravité de la grippe pour la maladie artérielle, la vaccination et la proposition de vaccination a été réalisée majoritairement par le médecin traitant. 55,19% des patients vaccinés étaient conscients de la gravité de la grippe et cela constituait leur motivation principale (85,44%), et 58,21% des patients non vaccinés n’avaient aucune idée de la gravité de celle-ci. La recommandation provenait majoritairement du médecin traitant (79,95%). Les trois causes principales de non vaccination étaient majoritairement le fait de ne pas se penser faire partie des sujets à risque (58,7%). 38,31% des patients non vaccinés ne changeraient pas d’avis vis-à-vis de la vaccination. Le médecin traitant restait un levier principal d’action (32,34%). Conclusion : La couverture vaccinale antigrippale dans la population des patients atteints d’artériopathie périphérique associé aux antécédents tels qu’une coronaropathie, un accident neurologique, une insuffisance cardiaque, une insuffisance rénale chronique et un diabète, était donc comparable voire meilleure à celle obtenue chez les patients atteints de ces différents antécédents de manière isolée sans artériopathie associée. Le principal acteur de l’information et de la proposition de vaccination était le médecin traitant. Celui-ci devrait être l’une des principales cibles d’action pour une mise en œuvre plus intensive des recommandations.