Etat des lieux de la préservation de fertilité féminine dans l’indication oncologique au Centre Hospitalier Universitaire de Limoges

Discipline

Gynécologie obstétrique

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Préservation de la fertilité,

Cancérologie,

Cancer -- Thérapeutique

Introduction : S’intégrant dans la loi de bioéthique et le dernier plan cancer, la préservation de fertilité doit être proposée à toute personne dont la fertilité est susceptible d’être altérée prématurément du fait de sa prise en charge oncologique. Or de nombreuses disparités persistent quant à l’accès aux consultations d’oncofertilité. L’objectif de cette étude est de réaliser un état des lieux de nos pratiques sur la préservation de fertilité dans l’indication oncologique au CHU de Limoges. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique, de Décembre 1998 à Mars 2020. Toutes les patientes mineures ou majeures âgées de moins de 40 ans, ayant été adressées en consultation de préservation de fertilité pour motif oncologique ont été inclues dans l’étude. Résultats : Sur les 96 patientes recensées en consultation d’oncofertilité, 45 (46,8%) étaient atteintes d’une tumeur gynécologique, 45 (46,8%) d’une hémopathie maligne, 4 (4,1%) d’un sarcome d’Ewing, 1 (1%) d’un neuroblastome et 1 (1%) d’une tumeur digestive. Sur l’ensemble de ces patientes, 84 (87,5%) ont été éligibles à une préservation de fertilité, parmi lesquelles 72 (75%) ont bénéficié d’une technique de préservation. 18 (25%) patientes ont été référées pour une vitrification ovocytaire, 1 (1,3%) pour une préservation embryonnaire, 51 (70,8%) ont bénéficié d’une congélation de cortex ovarien, enfin 2 patientes (2,7%) ont eu une maturation in vitro. Parmi les patientes revues en consultation, 14 (27,4%) ont eu une grossesse spontanée par la suite. Conclusion : Il existe une inégalité dans l’accès aux consultations d’oncofertilité. Il serait nécessaire de réaliser des campagnes d’information et de sensibilisation sur les problématiques de la fertilité dans le cadre de la prise en charge globale des patients ayant un cancer. Par ailleurs, il faudra mettre en place un suivi organisé pour répondre aux problématiques spécifiques telles que l’insuffisance ovarienne prématurée.