L'hypersialorrhée induite par la clozapine : analyse des pratiques dans un centre spécialisé en santé mentale
(Document en Français)
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- Auteur
- Folcher Audrey
- Date de soutenance
- 04-05-2021
- Directeur(s) de thèse
- Egron Adeline
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Pharmacie
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Clozapine,
- Sialorrhée
L’hypersialorrhée est un effet indésirable très fréquent chez les patients traites par clozapine. Si la survenue de cet effet parait paradoxale avec cette molécule très anticholinergique, son mécanisme n’est pas clairement élucidé. Plusieurs théories semblent coexister : un antagonisme adrénergique ɑ2, un agonisme muscariniques M4, et une inhibition du réflexe de déglutition provoquant une stase salivaire. Outre son caractère stigmatisant, elle peut engendrer diverses complications, la plus redoutée étant la fausse route, pouvant conduire à une pneumopathie d’inhalation. La prise en charge de l’hypersialorrhée induite par la clozapine (HIC) est un réel challenge pour plusieurs raisons : absence de médicament ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication, formes galéniques commercialisées inadaptées à la voie sublinguale, et risque d’addition des effets atropiniques par les correcteurs prescrits. Au Centre Hospitalier de Cadillac, spécialisé en santé mentale, les deux antisialagogues majoritairement prescrits sont la scopolamine, sous forme de dispositif par voie transcutanée, et l’atropine sous forme de collyre, administrée par voie sublinguale. Si l’étude présentée ne permet pas de mettre en évidence la supériorité d’un de ces traitements par rapport à l’autre en terme d’efficacité ou de tolérance, elle propose d’autres pistes dans la gestion globale de l’HIC. Avant la prescription d’un antisialagogue, une étape d’évaluation par différents professionnels de santé peut permettre d’appréhender les risques liés au patient, et de proposer une prise en charge adaptée. Celle-ci ne devrait pas se limiter, comme c’est souvent le cas, a l’ajout d’un correcteur, potentiellement générateur de iatrogénie supplémentaire. D’une part, une optimisation de la prescription médicamenteuse peut diminuer la stase salivaire et l’hypersialie. D’autre part, des mesures non pharmacologiques, notamment l’éducation thérapeutique, peuvent faciliter la gestion de leur sialorrhée par les patients eux-mêmes. Ce travail de thèse a permis l’élaboration d’un guide de prise en charge de l’HIC, valide par une équipe pluridisciplinaire composée de : un psychiatre, un médecin généraliste, l’équipe pharmaceutique, une ergothérapeute spécialisée dans les troubles de la déglutition et une dentiste.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-115345
- Numéro national
- 2021LIMO3313
Pour citer cette thèse
Folcher Audrey, L'hypersialorrhée induite par la clozapine : analyse des pratiques dans un centre spécialisé en santé mentale, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2021. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-115345