Evaluation de la prise en charge des dyslipidémies chez les patients présentant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs : revue de la littérature et étude observationnelle à partir du registre COPART

Discipline

Médecine vasculaire

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Obstruction des artères,

Membre inférieur,

Troubles du métabolisme des lipides

Introduction : les patients avec une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) font partie des patients à très haut risque cardiovasculaire. Leur objectif de LDL-cholestérol (LDL-C), selon les recommandations de l’ESC/EAS 2016, est <70mg/dl. Objectif : évaluation de la prise en charge des dyslipidémies chez les patients avec une AOMI. Méthodes :1/ revue de la littérature sur les traitements hypolipémiants chez les artériopathes 2/ à partir du registre COPART, calcul du nombre de patients atteignant, à l’admission à l’hôpital les objectifs de LDL-C définis par l’ESC/EAS 2016 et recherche des facteurs associés à leur obtention 3/ comparaison en fonction de leurs taux de LDL-C (≥ou<70mg/dl), du nombre de nouveaux événements cardiovasculaires, à un an. 4/ estimation du nombre de patients pouvant bénéficier d’évolocumab, en adaptant les critères FOURIER. Résultats : Notre population d’étude inclue 1852 patients du registre COPART, de 2006 à 2017. 39,6% avaient un LDL-C<70mg/dl (IC 95% 37,3-41,8). A un an de l’hospitalisation index, le nombre d’événements indésirables majeurs au niveau des membres était plus faible dans le groupe LDL-C<70mg/dl comparé au groupe LDL-C≥70mg/dl (p=0,022). Les facteurs associés à un LDL-C<70mg/dl étaient, en partie, le diabète, la dyslipidémie, la coronaropathie et la fibrillation atriale. Parmi les 2151 patients évaluables du registre COPART, 313 étaient éligibles à un traitement par évolocumab, selon les critères de l’étude FOURIER, soit 14,6% (CI 95% 13,1-16,1). Conclusion : nos résultats mettent en évidence qu’un nombre insuffisant de patients atteignent les objectifs de taux de LDL-C définis par l’ESC/EAS en 2016, que les événements périphériques lors du suivi sont plus rares en cas de contrôle et qu’un nombre substantiel de sujets seraient éligibles à la prescription d'évolocumab.