La prise en charge chirurgicale des expositions d’implant intraorbitaire après éviscération ou énucléation : étude rétrospective au CHU de Limoges et revue de la littérature

Discipline

Ophtalmologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Implants orbitaires - Dissertation universitaire,

Oeil -- Chirurgie,

Oeil -- Énucléation

Introduction : L’exposition de l’implant est la complication la plus fréquente après éviscération ou énucléation. Le but de notre étude est de présenter les différentes prises en charge chirurgicales réalisées dans notre centre, d’en étudier le pourcentage de réussite et les facteurs de risque d’échec. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au CHU de Limoges sur 51 patients opérés d’une exposition d’implant entre janvier 2005 et décembre 2020. L’objectif principal est de déterminer le pourcentage de réussite de chaque technique, les objectifs secondaires sont de rechercher les facteurs de risque d’échec des lambeaux conjonctivo-Müllériens, et de rechercher l’impact d’une chirurgie non conservatrice sur l’apparition d’un syndrome de l’énucléé. Résultats : Les principales techniques utilisées ont été les lambeaux conjonctivo-Müllériens (n=26) et les greffes dermo-graisseuses (n=16). Les greffes dermo-graisseuses ont mieux réussi (87,5%) que les lambeaux conjonctivo-Müllériens (52,2%) (p=0,0213). L’étude a mis en évidence l’intérêt d’une bonne vascularisation de l’implant (OR=32,00, p=0,0245) pour la réussite des lambeaux conjonctivo-Müllériens et nous n’avons pas retrouvé de différence entre une chirurgie conservatrice ou non de l’implant sur l’apparition d’un syndrome de l’énucléé (p=0,3865). Conclusion : Le lambeau conjonctivo-Müllérien trouve une bonne indication dans la prise en charge des expositions d’implant de taille moyenne sur un implant bien vascularisé confirmé à l’IRM chez un patient sans antécédents généraux entravant la cicatrisation. La greffe dermo-graisseuse reste l’option de choix dans les grandes expositions ou sur une orbite compliquée.