Prise en charge thérapeutique, psychologique et sociale de la femme enceinte consommatrice d’alcool par les professionnels de santé

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Femmes enceintes,

Consommation d'alcool,

Syndrome d'alcoolisme foetal

Aujourd’hui en France, la consommation d’alcool est souvent banalisée. L’alcool est synonyme de plaisir, de fête et de convivialité. Cependant, entre plaisir et danger la frontière est mince. Depuis des décennies, l’alcool séduit de plus en plus les femmes et les jeunes. Les femmes enceintes représenteraient donc une population à risque en termes de consommation. A ce jour, le seuil d’alcool ingéré pendant la grossesse qui n’entrainerait aucune séquelle chez l’enfant à naître n’est pas connu. Par précaution, les professionnels de santé recommandent donc le « zéro alcool » chez les femmes enceintes et allaitantes. Malheureusement, la consommation d’alcool pendant la grossesse reste un sujet extrêmement tabou. Les femmes qui consomment, que ce soit occasionnellement ou de manière pathologique, n’informeront pas systématiquement les professionnels de santé qui les suivent, par méconnaissance ou par honte. Dans les situations les plus extrêmes, certaines femmes poursuivront leur grossesse hors de toute surveillance médicale. Les répercussions d’une consommation éthylique peuvent apparaître dès le début la grossesse entrainant des risques jusqu’à l’accouchement, et même plus tard, lors du développement de l’enfant. Les principaux troubles décrits chez les enfants exposés à l’alcool in utero sont retrouvés dans les Syndromes d’Alcoolisation Fœtale (SAF). Les professionnels de santé doivent donc redoubler de vigilance lors du suivi médical des femmes enceintes car les répercussions sont loin d’être négligeables. Ces derniers doivent recevoir une formation adaptée afin d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires relatives au dépistage et à la prise en charge au mieux ces femmes et leurs bébés. Afin d’améliorer les résultats de prises en charge, le travail en interdisciplinarité est la clé et nous, professionnels de santé, avons tous un rôle à jouer.