Profils de patients atteints de prostatites bactériennes récidivantes : étude observationnelle rétrospective dans un centre de cure Thermale du Sud-Ouest de la France

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Prostatite - Dissertation universitaire,

Cures thermales

Contexte : La prostatite de type II ou prostatite bactérienne chronique (PC) doit être distinguée des autres formes de prostatite. En partie à cause des difficultés diagnostiques et de sa rareté présumée, la littérature est peu abondante sur le sujet, avec peu de grandes cohortes et très peu d’informations concernant ses récurrences, sa physiopathologie et son épidémiologie. Nous avons voulu décrire le profil clinique du patient atteint PC. Méthodes : 154 hommes consécutifs référés à un centre de cure thermale pour un PC ont été étudiés en utilisant un protocole standardisé. Un questionnaire patient auto-administré a été divisé en deux parties : la première partie portait sur les données sociodémographiques, les antécédents médicaux personnels et les facteurs de risque comportementaux. La deuxième partie portait sur l’année précédant la consultation et examinait le facteur causal, le nombre d’épisodes de prostatite, le nombre de tests urinaires et la consommation d’antibiotiques. Résultats : L’âge médian au premier épisode de prostatite était de 44-1 ± 14-0 ans dans la population globale. Cependant, la distribution était bimodale, avec deux pics d’apparition de la maladie à 35 – 40 ans (groupe 1) et 60 -65 ans (groupe 2). Les deux groupes se distinguaient par la douleur résiduelle entre les crises et les antécédents d’affections urétrales, plus fréquents dans le groupe 1, et par les antécédents d’investigations/interventions sur la prostate, de diabète et d’hypertension, plus fréquents dans le groupe 2. Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes en ce qui concerne les données sociodémographiques, le mode de vie, les antécédents médicaux, ou la fréquence et le nombre d’épisodes de prostatite. Escherichia coli uropathogènes (UPEC) représentaient 79,2% de tous les cas. Conclusion : Cette vaste étude de cohorte rétrospective confirme que le PC présente deux profils cliniques. Les résultats sont potentiellement précieux pour notre compréhension de la prostatite.