Le profil vasoplégique à la phase initiale du choc septique est-il associé à la mortalité ?

Discipline

Anesthésie-réanimation

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Assistants médicaux,

Patients,

Délégation professionnelle - Dissertation universitaire,

Médecine générale

Introduction : Le choc septique représente une part importante des admissions en réanimation avec une mortalité supérieure à 30%. L’échographie cardiaque permet d’identifier différents profils hémodynamiques impliqués dans l’insuffisance circulatoire aigue. L’un d’entre eux, le profil vasoplégique, est lié à l’effondrement des résistances vasculaires systémiques (RVS). L’objectif de notre étude était d’évaluer la relation entre la présence d’un profil vasoplégique lors de l’évaluation hémodynamique initiale et la mortalité dans le choc septique. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective incluant 872 patients, réalisée à partir de trois études prospectives multicentriques françaises. Le critère de jugement principal était la mortalité en réanimation. Le profil vasoplégique était défini par des RVS ≤ 900 dynes.s.m2.cm-5. Nous avons défini l’hypercinésie du ventricule gauche (VG), reflet de la baisse de la post-charge du VG et donc de la vasoplégie, par une FEVG ≥ 65%. Résultats : Dans cette large cohorte de patients évalués à la phase initiale du choc septique, il n’y avait pas de différence significative de mortalité entre les patients vasoplégiques et non vasoplégiques (31% vs 30%, p = 0,7). Cela se confirme en analyse multivariée avec un OR = 0,9 ; IC95 % : 0,57 – 1,51 ; p = 0,8. De même, il n’y avait pas de différence significative en termes de mortalité entre les patients présentant une hypercinésie ou non (30 % vs 33%, p = 0,5). Conclusion : La vasoplégie a la phase initiale du choc septique ne semble pas être associée à la mortalité en réanimation.