Évaluation de facteurs modulant l’alliance thérapeutique chez l’enfant et ses parents suite à la prescription d’un traitement par antipsychotique

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Neuroleptiques - Chez l'enfant,

Patients -- Coopération

L’alliance thérapeutique est fondamentale à la réussite d’une thérapie, tant dans le domaine de la médecine psychique que somatique. De nombreuses études se sont penchées sur les facteurs pouvant la faire varier chez l’adulte. Dans un contexte de prescriptions d’antipsychotiques en constante augmentation en France et dans le monde, aucune étude n’a recherché et évalué les différents facteurs de variations de l’alliance thérapeutique chez le jeune mineur suite à une primo-prescription. Méthode. Nous avons récupéré les données d’une précédente étude ETAPE de 2018, nationale, naturaliste, prospective et multicentrique. Ainsi, nous avons recherché et évalué les différents facteurs de variation de l’alliance thérapeutique chez des mineurs âgés de 6 à 18 ans, naïfs de tout traitement antipsychotique lors d’une primo-prescription. Résultats. L’alliance thérapeutique est restée stable et élevée tout au long de l’étude. Chez l’enfant, l’âge, l’impact fonctionnel de la maladie ainsi que la perception des parents sur la qualité de vie pouvaient faire varier l’alliance. En revanche, la gravité de la maladie, la qualité de vie, les effets secondaires dus au traitement n’avaient pas d’impact. Chez les parents, l’alliance variait selon la sévérité et l’impact fonctionnel de la maladie, la qualité de vie et la sévérité des effets secondaires. En revanche, l’âge de l’enfant n’avait pas de répercussion. Discussion. Chez le mineur, l’âge représente un facteur central de variation de l’alliance thérapeutique. Ces variations sont évolutives car dépendantes des capacités d’auto-évaluation, de comparaisons sociales et de maturation cérébrale. De fait, le niveau d’alliance thérapeutique des parents influera directement sur celle de l’enfant. Il est donc important de maintenir une alliance de qualité tant chez le mineur que chez les parents. Des études complémentaires sont en cours afin de mettre en évidence les liens entre alliance thérapeutique et diagnostic, traitement utilisé ou persistance des effets secondaires.