Caractéristiques des patientes à risque de résistance aux fluoroquinolones en cas de pyélonéphrite aigue non grave : une étude monocentrique

Discipline

Médecine d’urgence

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Appareil urinaire -- Infections,

Antibiotiques,

Résistance aux antibiotiques,

Médecine d'urgence

Introduction : Les infections urinaires sont un motif de consultation fréquent aux Urgences. La prévalence des résistances aux antibiotiques est en constante augmentation et devient un enjeu de santé publique majeur. Identifier précocement les patientes à risque de résistante est un challenge quotidien pour les médecins urgentistes. Méthodes : Nous avons réalisé une étude pilote observationnelle prospective sur un an rentrant dans le cadre d’une étude nationale multicentrique. Les patientes analysées étaient des femmes adultes avec un diagnostic de pyélonéphrite confirme et une bandelette urinaire positive pour leucocytes et/ou nitrites confirme par un examen cytobactériologique urinaire. L’objectif principal était de mesurer la proportion de patientes présentant une résistance aux fluoroquinolones. Les objectifs secondaires étaient de mesurer la proportion de résistances aux différents traitements antibiotiques, mesurer la proportion de patientes traitées par C3G injectable alors qu’elles relevaient d’un traitement par fluoroquinolones (non-respect des recommandations) et mesurer l’association entre les caractéristiques cliniques d’intérêt et les résistances. Résultats : Sur la période d’étude, parmi les 732 patientes ayant eu un prélèvement d’ECBU, 86 ont été incluses (35±18 ans) dont 9 (10%) ayant une résistance aux fluoroquinolones. On décrit des différences significatives entre les 2 groupes concernant les anomalies anatomiques urologiques (1% vs 22%, p=0.03) et les antécédents de résistance aux C3G ou à l’amoxicilline sur les ECBU précédents. En analyse univariée, les antécédents de résistante (OR 21,2, IC95% : 3,7-106,7) et les antécédents d’anomalie anatomique de l’arbre urinaire (OR 13,6, IC95% :3,0-61,6) était significatif. Conclusion : Notre étude confirme une prévalence de 10% de résistance aux fluoroquinolones chez les patientes avec une pyélonéphrite communautaire non grave. L’analyse des facteurs des risques de résistance correspondent aux données de la littérature et confirme qu’une enquête auprès de chaque patiente est nécessaire afin de choisir au mieux l’antibiothérapie.