Dispensation protocolisée de médicaments à prescription initialement obligatoire par les pharmaciens d’officine : enquête dans l’ex-région Limousin

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Médicaments -- Dispensation,

Médicaments délivrés sans ordonnance,

Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé,

Centres de santé,

Odynophagie,

Cystite,

Conjonctivite,

Rhinite allergique,

Allergie

La dispensation protocolisée de médicaments à prescription initialement obligatoire est un droit officinal exercé depuis de nombreuses années dans d’autres pays comme la Suisse, la province de Québec au Canada ou le Royaume-Uni. En France, la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires » du 21 juillet 2009 a bouleversé le métier de pharmacien d’officine avec un élargissement de ses missions. A présent, la notion de protocole de coopération permet aux pharmaciens de disposer de délégations d’activités telles que des actes de soins ou de prévention préalablement exercés par les médecins. Cette nouvelle mission contribue à l’élargissement de l’offre des soins, à la réduction des délais d’accès à une prise en charge et donc à une amélioration du parcours de soins. Le pharmacien est en mesure, dans le cadre de ces protocoles, de renouveler ou d’ordonner un traitement médicamenteux, de réaliser des actes simples et de prescrire un arrêt de travail en cas de nécessité. Pour prétendre à la dispensation protocolisée, le pharmacien doit faire partie d’une structure permettant un exercice coordonné. Par ailleurs il doit disposer d’éléments pratiques nécessaires à sa mise en place tels qu’un espace de confidentialité permettant la consultation avec un accès à des sanitaires, un système d’information partagé et avoir suivi une formation préalable réalisée par les médecins de la même structure. L’enquête menée auprès des pharmaciens maîtres de stage de l’ex-région Limousin a permis de faire un état des lieux de leurs connaissances au sujet de la dispensation protocolisée, de jauger leur motivation à la mettre en place au sein de leur officine et d’analyser les facteurs freinant son application à grande échelle. Cette nouvelle mission a été jugée importante et nécessaire par une majorité de pharmaciens mais trop complexe pour être mise en œuvre. Une nouvelle forme de coordination plus simple et plus souple serait une porte d’entrée à l’interprofessionnalité autour du patient.