Apport de l’échographie de contraste dans l’analyse des endofuites prothétiques : étude pilote Contrast enhanced Echography in Endoleak Prosthesis Analysis

Discipline

Médecine cardio-vasculaire

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Échographie de contraste,

Endofuites,

Prothèses internes,

Chirurgie endovasculaire,

Anévrisme de l'aorte

Objectif : La caractérisation des endofuites (EF) survenant après chirurgie par voie endovasculaire des anévrismes de l’aorte abdominale est indispensable afin de déterminer leur suivi et leur prise en charge. L’angioscanner est à l’heure actuelle recommandé pour le suivi. Cependant il expose aux rayonnements ionisants et aux effets indésirables des produits de contraste iodés. L’objectif de cette étude préliminaire est d’évaluer les capacités de l’échographie de contraste à identifier et caractériser les différents types d’endofuite par des paramètres quantitatifs. Méthodes : Cette étude prospective, multicentrique a été menée dans 2 services de Médecine vasculaire (Centre Hospitalier Universitaire de Limoges et Toulouse) entre juillet 2022 et juillet 2023. Un angioscanner de l’aorte et une échographie de contraste étaient réalisés chez tous les patients dans leur suivi après prise en charge endovasculaire. Les paramètres de temps de montée (RT), temps au pic (TTP), pic de rehaussement (PE), aire sous la courbe (AUC) ont été analysés. Les valeurs des diamètres aortiques et des paramètres des EF ont été comparés. Résultats: Durant cette période 11 patients avec EF ont été identifiés, 5 imageries par échographie de contraste ont pu être analysées (4 type II et 1 type I). Le TTP était différé dans les cas d’EF de type II par rapport au cas d’EF I. Le RT de l’EF était allongé dans 4 cas sur 5. Concernant les autres critères (PE, AUC), il n’a pas été objectivé de différence entre les types d’EF. Conclusion : Nos résultats suggèrent que l’échographie de contraste permet une différenciation précise entre les EF de type I et II. Dans le cas d’EF de type II, l’aire sous la courbe et le pic de rehaussement pourraient être confrontés aux vitesses doppler et à l’évolution du diamètre anévrismal durant le suivi afin de mieux identifier les patients à haut risque.