Traumatismes dans l’enfance chez la femme en situation d’obésité : association avec la dérégulation de l’axe corticotrope et de l’état inflammatoire
(Document en Français)
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- Auteur
- Galinat Tiffany
- Date de soutenance
- 13-09-2024
- Directeur(s) de thèse
- Teissier Marie-Pierre - Teyssières Salle Laurence
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Endocrinologie diabétologie nutrition
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Obésité,
- Traumatisme psychique - Chez l'enfant,
- Axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien,
- Hydrocortisone,
- Inflammation
Introduction : Cette étude porte sur l’impact des évènements de vie traumatiques de l'enfance qui pourraient constituer un facteur déclencheur de la prise de poids en recherchant les liens entre ces évènements, syndrome de stress post-traumatique (SSPT), mise en évidence d’anomalies de la réponse à l’éveil du cortisol et une dérégulation de l’état inflammatoire. Méthode : Nous avons mené une étude prospective sur des femmes en situation d’obésité (IMC >30kg/m2) admises dans le service d’Endocrinologie du CHU de Limoges pour une prise en charge de leur obésité. L'objectif principal était de comparer la réponse au réveil du cortisol salivaire (CAR) chez les femmes obèses en fonction de la présence de traumatismes dans l'enfance (évalués à l'aide du Childhood Trauma Questionnaire, CTQ). Les objectifs secondaires étaient de comparer des données de composition corporelle, de cortisone salivaire (CnAR), et métabolites urinaires , d’échelles psychométriques (HAD, PCL-5 et DEBQ), et enfin d’évaluer l’état inflammatoire (CRP, NFS, et immunophénotypages des Lymphocytes T) entre les 2 groupes. Résultats : Une différence de 49% du CAR entre les deux groupes a été observée, avec un émoussement du CAR et du CnAR chez les patientes ayant subi des traumatismes dans l’enfance. Un tiers des participantes du groupe traumatisé présente un SSPT, et un tiers ont subi des abus sexuels. La prévalence des troubles anxieux ou dépressifs est significativement plus élevée dans le groupe traumatisé. Concernant l’état inflammatoire, des signaux d’épuisement cellulaire (PD1 et FAS) sur les lymphocytes T CD8 plus importants ont été objectivés dans le groupe non traumatisé. Conclusion : En accord avec les données de la littérature l’émoussement du CAR serait le reflet d’une dérégulation de l’axe HPS secondaire à une activation soutenue et répétée par un stress chronique qui le rendrait « hypofonctionnel » et comme « désensibilisé » aux stimuli. Par ailleurs, le dépistage et la prise en charge des troubles psychiques associés aux traumatismes dans l’enfance (SSPT, anxiété/depression) devrait faire partie intégrante de la prise en charge de l’obésité.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-131602
- Numéro national
- 2024LIMO3155
Pour citer cette thèse
Galinat Tiffany, Traumatismes dans l’enfance chez la femme en situation d’obésité : association avec la dérégulation de l’axe corticotrope et de l’état inflammatoire, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2024. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-131602