Traumatismes crâniens en Haute-Vienne et filière de soins : étude de la qualité de l’information donnée aux urgences aux patients cérébrolésés (traumatismes crâniens légers et modérés) sur l’existence de la filière de soins « Traumatisme crânien »

Discipline

Médecine d'urgence

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Crâne -- Lésions et blessures,

Syndrome post-commotionnel,

Patients - Information

Introduction : Les traumatismes crâniens légers et modérés sont une cause fréquente de consultation aux urgences. L'information sur la persistance éventuelle de symptômes post-traumatiques, pouvant mener au syndrome post-commotionnel, ainsi que la connaissance de l'existence de la filière traumatisme crânien, est cruciale pour la prise en charge des patients. Cette étude vise à évaluer qualitativement et quantitativement l'information sur la filière traumatisme crânien fournie aux patients aux urgences. Méthode : Cette étude rétrospective multicentrique a été menée pendant six mois sur deux sites distincts. Elle inclut des patients admis pour un traumatisme crânien léger ou modéré. Les dossiers médicaux ont été analysés pour évaluer la qualité de l'information reçue. Un suivi téléphonique a été réalisé 15 à 21 jours après l'admission pour vérifier la prise de rendez-vous avec un spécialiste en cas de persistance des symptômes. Il a été conseillé aux patients toujours symptomatiques et qui n’ont pas consulté de contacter le CLANA pour un suivi approprié. Résultats : Parmi les 448 patients inclus, seulement 14 % ont reçu une information adéquate sur la filière traumatisme crânien, ce qui a permis à 1,1 % d'obtenir un rendez-vous avec un spécialiste avant l’appel. Lors de ce dernier, à J15-J21, 24,89 % des patients ayant répondu restaient symptomatiques, dont 61,4 % ont accepté le conseil de contacter le CLANA ; les autres étaient déjà informés ou ont refusé de poursuivre l’appel. Toutefois, parmi ceux qui ont reçu ce conseil, seulement 17 % avaient eu une information suffisante lors de leur passage aux urgences. Conclusion : L’information fournie aux urgences est insuffisante, laissant de nombreux patients en errance thérapeutique. Il est essentiel d'améliorer les protocoles d'orientation et d'information afin de mieux gérer les traumatismes crâniens légers et modérés, tout en renforçant les ressources humaines et matérielles.