Utilisation des médicaments chez les personnes âgées de plus de 55 ans en Dordogne : perception des patients et rôle des pharmaciens d’officine dans la réduction du risque de iatrogénie médicamenteuse

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Déprescription médicamenteuse,

Médicaments -- Effets secondaires,

Polymédication,

Pharmacies d'officine

Contexte : Le vieillissement de la population est associé à une augmentation du nombre de personnes âgées polypathologiques et polymédiquées, exposées à un plus haut risque de iatrogénie médicamenteuse. L’optimisation thérapeutique de leurs traitements est un véritable enjeu de santé publique. Objectif : Décrire les déterminants associés à une réticence de la déprescription chez les patients ≥ 55ans et identifier la place du pharmacien d’officine dans la déprescription Matériels et méthodes : Etude observationnelle transversale réalisée dans 30 pharmacies d’officine à l’aide d’un questionnaires auto-administré. Résultats : Au total, 143 patients ont répondu au questionnaire (âge moyen 72 ± 9,4 ans, 37,8% avec cinq traitements chroniques). Parmi eux, 79,7% étaient favorables à la déprescription. Pour les autres, les principaux freins identifiés étaient qu’ils considéraient leurs traitements efficaces (48,3%) et la crainte de rechuter en cas d’arrêt d’un médicament (44,8%). En cas de traitement inadapté, 24,5 % solliciteraient le pharmacien d’officine en premier. De plus, 76,2% des patients accepteraient un entretien pharmaceutique pour réaliser un bilan partagé de médication et 73,4% autoriseraient le pharmacien à faire de la dispensation adaptée. Conclusion : Cette étude souligne les principaux freins et leviers à la déprescription chez les patients en Dordogne. Elle met en évidence le rôle majeur du pharmacien d’officine, acteur de proximité, dans la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse des patients âgés.