Inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 : lien entre une reprise précoce du traitement suite à une hospitalisation pour insuffisance rénale aiguë et le risque d’une récidive

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Gliflozines,

Insuffisance rénale aiguë,

Insuffisance rénale chronique,

Récidive (médecine)

La maladie rénale chronique est un enjeu de santé publique actuel et futur. En 2017, on l’estimait chez près de 700 millions de personnes soit 9,1 % de la population mondiale. Les iSGLT2 sont une solution thérapeutique récente dont l’utilisation dans le diabète, l’insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale chronique est maintenant courante. Leurs propriétés cardioprotectrices, et néphroprotectrices en font un allié de choix dans la prise en charge de ces pathologies. Cependant, à l’instar des inhibiteurs du système rénine-angiotensine, les iSGLT2 ont une activité hypovolémique les rendant problématiques dans un contexte d’insuffisance rénale aiguë. Ils sont donc, dans ces cas-là et selon les recommandations, arrêtés momentanément. De plus, la majorité des auteurs et méta-analyses montrent une protection attribuée aux iSGLT2 à l’égard des IRA. Le questionnement concernant la reprise de ces traitements en fin d’hospitalisation pour IRA est tout autre et la littérature actuelle ne comporte pas d’études randomisées d’envergure traitant de cette problématique. Lors de ce travail, nous avons creusé le lien potentiel entre une reprise précoce des gliflozines et le risque de récidive d’IRA. Les résultats de ce travail mettent en avant une augmentation significative du risque de récidive d’IRA lorsque le traitement est repris dans les 3 premiers mois après l’épisode initial. Une future étude multicentrique randomisée permettrait d’éclaircir ces résultats.