L' écriture et l'idéologie en Afrique noire : le cas du syllabaire vai
(Document en Français)
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- Auteur
- Condro Mlaili
- Date de soutenance
- 07-03-2008
- Directeur(s) de thèse
- Klock-Fontanille Isabelle
- Président du jury
- BATTESTINI Simon
- Rapporteurs
- BATTESTINI Simon - NGANDU NKASHAMA Pius
- Membres du jury
- KLOCK-FONTANILLE Isabelle - WESTPHAL Bertrand
- Laboratoire
- CeReS - Centre de Recherches Sémiotiques - EA 3648
- Ecole doctorale
- École doctorale Sciences de l'Homme et de la Société - SHS (Limoges ; ...-2009)
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Sciences du Langage
- Classification
- Langues et linguistique
- Mots-clés libres
- sémiotique, linguistique, art d'écrire, Afrique noire, langues étrangères, idéologie
- Mots-clés
- écriture - Afrique noire - Afrique noire - Thèses et écrits académiques,
- Vai (langue) - Syllabaires - Thèses et écrits académiques
La question du rapport entre l'écriture et l'idéologie en Afrique noire ne peut échapper au discours du "grand partage culturel" entre sociétés avec écriture et sociétés sans écriture. En effet, ce grand partage, épistémologique aussi, lui impose un programme de lecture et un détour par une grammatologie européenne traditionnelle qui refuse à l'Afrique noire toute contribution significative et propre à l'aventure de l'écriture, qui situe l'Afrique noire hors de l'espace et du temps de l'écriture. L'analyse de cette grammatologie et l'étude du syllabaire vai, convoqué comme cas exemplaire et heuristique, montrent que le point de vue dualiste fonde, en dernier lieu, le rapport entre l'Afrique noire et l'écriture sur un plan de rapports de forces, qui situe tout le sens des écritures africaines dans une sémiosis de passivité, de défense et de soumission. Cependant, s'inscrivant dans l'approche discursive de cette recherche, le travail d'analyse s'intéresse plutôt au procès de l'écriture, pour retenir des stratégies énonciatives, des moyens matériels, culturels et sémiologiques mobilisés et déployés par un sujet sémiotique et historique mu par un vouloir-écrire déterminant. Aussi l'attention sémiotique accordée au recours théologique ou mythique (le rêve) de l'énonciation scripturaire permet-elle de rompre avec le type de grammatologie qui voit dans ce recours, entre autres, la nécessité naturelle, réitérée, de palier au défaut sémiotique de la parole en lui adjoignant des signes conventionnels, qui exclut d'avance qu'on identifie un rapport originel entre l'écriture et le pouvoir, qu'on envisage donc une conception plus positive de l'écriture et par là l'originalité de toute grammatologie négro-africaine. En réalité, on doit pouvoir envisager que l'écriture ou toute configuration scripturaire ne trouve la pleine mesure de son sens que dans l'histoire et la pratique qui l'instituent comme valeur et activité de sens pour la société toute entière.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-25211
- Numéro national
- 2008LIMO2002
Pour citer cette thèse
Condro Mlaili, L' écriture et l'idéologie en Afrique noire : le cas du syllabaire vai, thèse de doctorat, Limoges, Université de Limoges, 2008. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-25211