Prévalence de l'hypogonadisme chez l'homme obèse

Discipline

Anatomie et Cytologie Pathologiques

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Hypogénitalisme - Thèses et écrits académiques,

Obésité - Thèses et écrits académiques,

Insulinorésistance - Dissertations universitaires,

Hyperoestrogénie - Thèses et écrits académiques,

Leptine - Thèses et écrits académiques

L'hypogonadisme masculin est fréquemment associé à l'obésité. En-dehors des étiologies générales d'hypogonadisme, pouvant favoriser la prise de poids, et des obésités syndromiques marquées par un déficit gonadique, l'association constatée entre ces deux entités relève généralement de causes fonctionnelles. Les mécanismes suspectés, principalement l'insulino-résistance, l'hyper-leptinémie et l'hyperoestrogénie, semblent à l'origine d'une inhibition des centres gonadotropes. L'étude de 46 hommes obèses âgés de moins de 50 ans, présentant un indice de masse corporelle moyen de 45 kg/m², nous a permis de constater une prévalence d'hypogonadisme hypogonadotrope atteignant 33%. Les concentrations plasmiques de testotérone se sont avérées fortement corrélées au statut pondéral. Nos résultats sont concordants avec les données de la littérature, la prévalence du déficit gonadotrope pouvant même dépasser 50% pour les obésités les plus sévéres.Outre leurs effets délétères sur la fonction sexuelle et la fertilité, l'hypogonadisme et la diminution de SHBG constituent des marqueurs du risques de développer syndrôme métabolique, diabète de type 2 et pathologies cardio-vasculaires. La prise en charge de l'hypogonadime de l'homme obèse semble donc devoir s'intégrer dans une logique de réduction du risque cardio-vasculaire global.