Personnalité et normalité

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Personnalité - Évaluation - Thèses et écrits académiques

Définir la notion de personnalité est complexe et appelle les notions de constance, stabilité, prévisibilité et unité intégrées en un tout ouvert à l’environnement. De l’antiquité aux cognitivistes, l’étude de la personnalité passionne les esprits. Sa genèse et son organisation renvoient à plusieurs théories qui se complètent sans s’exclure : Piaget s’attache au développement intellectuel et cognitif ; Wallon à l’étude du développement psychomoteur ; béhaviorisme, éthologie, approches systémiques et théories cognitives au développement des conduites ; et Freud au développement instinctivo affectif. A la notion de personnalité, se rajoute le problème de la normalité et de sa définition. Malgré la proposition de cinq modèles principaux de personnalité normale (absence de maladie, élément statistique, bonne adaptation sociale, normalité idéale ou normalité fonctionnelle), séparer certains traits de personnalité d’un comportement normal et les troubles d’une personnalité pathologique reste ardu. Deux classifications internationales aident à cette séparation : le DSM IV et la CIM 10, auxquelles s’adjoignent les théories psychosomatiques et la notion d’alexithymie. L’étude de la personnalité utilise soit des méthodes expérimentales (tests d’efficience ou de personnalité dont tests projectifs et questionnaires), soit des méthodes cliniques (psychanalyse ou éthologie). Enfin, personnalités normale et pathologique ne s’opposent pas, mais vivent en continuité. La normalité ne se confond pas avec l’absence de maladie, ni avec la loi du nombre. La personnalité vise à rendre supportable l’existence à un sujet ; la personnalité normale, elle, lui permet de se sentir libre.