Facteurs de risque d'échec de sevrage de la ventilation mécanique chez les patients à haut risque

Discipline

Réanimation médicale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Respiration artificielle - Thèses et écrits académiques,

Insuffisance cardiaque - Thèses et écrits académiques

Les patients insuffisants cardiaques et ceux souffrant d'une pathologie respiratoire chronique sont à haut risque d'échec de servage de la ventilation mécanique. L'objectif principal de notre étude était de déterminer si la surcharge hydrique, représentée par la différence poids entre l'admission et l'épreuve de ventilation spontanée, est un facteur de risque d'échec de sevrage ventilatoire dans cette population particulière. Les données démographiques, cliniques et biologiques concernant 59 patients insiffusants cardiaques et/ou ayant une pathologie respiratoire chronique ont été collectées de manière prospective, à l'admission, lors de la première épreuve de ventilation spontanée et le cas échéant lors de la seconde. La différence de poids entre l'admission et l'inclusion était significativement différente entre les patients ayant réussi l'épreuve de ventilation spontanée et ceux ayant échoué (-2,5±5,3 kg contre 0,6±5,6kg : p=0,04). D'autre part la proportion de patients ayant une cardiopathie dilatée était significativement plus importante chez les patients ayant échoué (p=0,036). Ces derniers avaient également une fréquence cardiaque lors de la première épreuve de ventilation spontanée plus élevée (p=0,0008). L'analyse multivariée a mis en évidence que l'existence d'une cardiopathie dilatée était un facteur de risque indépendant d'échec à l'épreuve de ventilation spontanée (risque relatif 5,76 ; intervalle de confiance à 95% [10,04-31,66]). En revanche, la variation de poids n'était pas un facteur de risque indépendant d'échec à l'épreuve de ventilation spontanée. Le bilan hydrique paraît avoir une importance particulière lors du sevrage des patients à haut risque d'échec d'extubation. Une étude avec une plus grande population pourrait permettre de considérer le bilan hydrique comme facteur de risque indépendant d'échec de sevrage ventilatoire chez les patients à risque.