Etude de reproductibilité de la mesure du diamètre de l’aorte abdominale en vue du dépistage des anévrysmes par des médecins non-spécialistes

Discipline

Médecine vasculaire

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Anévrisme de l'aorte abdominale - Dépistage - Thèses et écrits académiques,

Échographie - Thèses et écrits académiques

Objectif : L’anévrysme de l’aorte abdominale est une maladie fréquente chez le sujet âgé. Son principal risque est la rupture qui présente une mortalité élevée. Afin de voir diminuer celle-ci, des recommandations ont été émises quant aux indications du dépistage. Une politique de dépistage organisé est nécessaire et, en attendant, des stratégies opportunistes doivent être mises en place. Afin d’évaluer l’opportunité d’un tel dépistage par des médecins du Service d’Accueil des Urgences, nous nous sommes proposés d’étudier les résultats d’une courte formation de mesure du diamètre de l’aorte abdominale auprès de médecins non-spécialistes. Méthode : Etude prospective de reproductibilité de la mesure du diamètre de l’aorte abdominale, pour évaluer la fiabilité des mesures faites par des médecins non-spécialistes. Après une courte formation, 5 internes novices en échographie, ont chacun effectué 20 mesures du diamètre maximal de l’aorte abdominale. Toutes les mesures ont également été effectuées, à l’insu des internes, par un médecin vasculaire référent, dans un délai bref de quelques minutes. Un total de 100 paires de mesures a donc été analysé. Le critère de jugement principal est le seuil acceptable de variabilité inter-observateur qui a été fixé, selon les données de la littérature, inférieur à 4 mm. Résultats : La variabilité inter-observateur est inférieure à 4,8 mm dans 95% des cas, après une courte formation et vingt mesures d’entraînement. Nous avons révélé une amélioration de la reproductibilité avec le nombre de mesures effectuées. La plupart des études déjà publiées concluent à une variabilité plus faible, en moyenne inférieure à 4 mm, bien que nos résultats obtenus soient déjà en accord avec le « concept de différence cliniquement acceptable », défini par Jaakola et al. comme inférieure à 5 mm. Conclusion : Un entraînement plus long que le modèle évalué ici sera nécessaire lors de la formation des médecins urgentistes. Des médecins inexpérimentés peuvent acquérir des performances acceptables, avec un entrainement approprié.