La chirurgie itérative des arthroplasties totales de hanche : bilan épidémiologique sur 5 ans

Discipline

Chirurgie générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Prothèses de hanche - Thèses et écrits académiques,

Luxations - Thèses et écrits académiques,

Arthroplastie - Thèses et écrits académiques

Introduction : Plus de 120 000 prothèses de hanche sont posées chaque année en France et la chirurgie de reprise représente actuellement environ 15% des prothèses implantées. Bien que la technique de mise en place d'une prothèse de première intention soit aujourd'hui bien standardisée, il n'en est pas de même pour les reprises. Les avis s'opposent avec des concepts différents et des résultats peu satisfaisants. Matériel et méthodes : La série rétrospective comprenait 158 reprises de prothèses totales de hanche chez 153 patients (130 bipolaires, 20 uniquement fémorales et 8 uniquement acétabulaires) opérés entre janvier 2004 et mars 2010. L'âge moyen était de 73 ans. Parmi les 138 changements d'implant acétabulaire, 55 ont bénéficié d'un implant simple mobilité, 72 d'un implant double mobilité et 11 d'un implant simple mobilité associé à une collerette. Résultats : Le recul moyen était de 2,46 ± 1,77 années (31 mois ± 21 mois). 17 patients sont décédés, 20 perdus de vue. Nous avons observé 12 implants qui sont luxés au moins une fois. La proportion de luxation post opératoire est donc de 7,6%. Sur des 12 prothèses, il s'agissait 11 fois d'une cupule standard et une fois d'une cupule double mobilité. Nous avons dénombré 10 cas de révisions majeures au dernier recul, le taux de survie actuarielle des nouveaux implants à 6,5 ans en prenant comme définition de l'échec la reprise chirurgicale avec changement de l'un des deux implants est de 89% (IC 95% : 85,4-93,3). Discussion : Concernant le sous-groupe des reprises pour luxations itératives, le taux d'instabilité et de descellement aseptique était nul lors de l'utilisation de l'implant double mobilité. Concernant le sous-groupe des reprises pour descellement aseptique, le taux de l'instabilité et de descellement aseptique était de 1,8% lors de l'utilisation de l'implant double mobilité. Toutes indications de RPTH confondues, la survie (en prenant comme définition de l'échec la reprise chirurgicale pour descellement de la cupule) de l'implant double mobilité est de 90,28% (IC 95% : 94,3-98,9%) à 5,3 ans. Conclusion : Les résultats de l'implant de double mobilité, en terme de fixation et de stabilité, comparés aux implants simple mobilité et aux implants contraints confirment son indication dans les reprises d'arthroplastie totale de hanche pour descellement et instabilité.