Faut-il dépister de cancer de la prostate par le PSA ? : enquête auprès des médecins généralistes de la Haute-Vienne

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Prostate -- Cancer - Thèses et écrits académiques,

Médecine générale - Thèses et écrits académiques,

Dépistage (médecine) - Thèses et écrits académiques

Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l'homme avec 60 000 nouveaux cas par an et la deuxième cause de mortalité par cancer avec environ 9000 décés par an en France. Son dépistage par le dosage du PSA s'est généralisé depuis plusieurs années, augmentant nettement son incidence. L'objectif de ce travail était de réaliser un état des lieux des pratiques du dépistage en Haute-Vienne, en médecine générale, et d'aborder la question de la pertinence de celui-ci. Il en ressort que la grande majorité des médecins généralistes sont favorables au dépistage du cancer de la prostate, et le pratiquent à titre quasi-systématique, conformément aux recommandations de l'Association Française d'Urologie. Si l'on s'intéresse aux données des grandes études internationales, le bénéfice du dépistage en termes de mortalité spécifique a été prouvé. En revanche, l'importance du surdiagnostic qui y est associé, doit amener les généralistes à modérer leurs pratiques. Car cela signifie qu'une grande partie des hommes dépistés et traités subissent les effets secondaires des traitements sans aucun bénéfice individuel. L'information du patient, et notamment le concept de décision partagée, sont des pistes de réflexion à explorer et à mettre en oeuvre chaque fois que cela est possible, afin de permettre une démarche de dépistage raisonnée et non de masse. Dans l'attente d'outils de dépistage fiables et performants, permettant de ne dépister que les cancers évolutifs, le toucher rectal et le dosage du PSA restent seuls recommandés en première intention.