Maladie d'Alzheimer et dépression : influence possible des antidépresseurs

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Alzheimer, Maladie d' - Thèses et écrits académiques,

Dépression nerveuse - Thèses et écrits académiques,

Antidépresseurs - Thèses et écrits académiques

La maladie d’Alzheimer, est une maladie neurodégénérative complexe qui touche exclusivement l’espèce humaine. Elle se caractérise par une perte progressive de la mémoire, des difficultés de mémorisations de nouvelles informations suivies d’une détérioration des fonctions de la pensée et de l’élocution ainsi qu’un changement du comportement (Chabrier, 2009). Les troubles psychiatriques affectent jusqu'à 90% des patients atteints de la MA, et constituent un axe majeur de traitement. La dépression est l’une des complications psychiatriques la plus fréquente de la maladie d’Alzheimer (MA), qui touche 50% des patients. Les antidépresseurs sont généralement utilisés pour traiter la dépression dans ce contexte. Nous manquons à l’heure actuelle de données suffisantes pour évaluer la balance bénéfice - risque des antidépresseurs dans le traitement de la dépression des patients déments. Les effets sur la cognition ont été peu étudiés et les résultats sont contradictoires ce qui explique la grande crainte des prescripteurs d’aggraver par la prescription de ces produits les troubles cognitifs liés à la démence. Cependant, un certain nombre d’études récentes ont montré que les antidépresseurs ne contribuaient pas de manière significative au déclin cognitif durant une longue période, certaines ont même mis en avant l’effet protecteur des ISRS sur la cognition. Dans cette thèse, une étude menée afin d’évaluer l’impact des antidépresseurs sur la cognition des sujets dépressifs atteints de la maladie d’Alzheimer, suggère des résultats en accord avec ces hypothèses. A ce jour, les recommandations actuelles amènent à limiter autant que possible l’usage des antidépresseurs tricycliques du fait de leurs effets anticholinergiques importants. Les ISRS et le Moclobémide sont les antidépresseurs de premier choix dans ce contexte.