Impact pronostique de la dysfonction diastolique du ventricule gauche chez les patients de réanimation en choc septique : étude rétrospective monocentrique

Discipline

Anesthésie réanimation

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Choc septique - Thèses et écrits académiques,

Insuffisance cardiaque gauche - Thèses et écrits académiques,

Échocardiographie - Thèses et écrits académiques

Objectif : La dysfonction diastolique du ventricule gauche (VG) est fréquemment décrite chez les patients hospitalisés pour choc septique. Son impact sur la mortalité reste controversé. Matériels et méthodes : Les patients hospitalisés en réanimation avec un choc septique qui ont bénéficié d'une échocardiographie dans les 24 premières heures ont été inclus dans une étude rétrospective monocentrique sur une période de 5 ans. Les mesures échocardiographiques ont été réalisées par un expert en insu du devenir du patient. L’analyse a comparé les caractéristiques des patients selon leur survie ou non à la sortie de réanimation et une analyse multivariée a été conduite pour déterminer les facteurs associé au décès en réanimation. Résultats : Parmi les 540 patients hospitalisés avec choc septique pendant la durée de l’étude, 223 ont été inclus dans l'étude (140 hommes [63 %] ; âge : 64 ± 13 ans ; IGS2 : 55 ± 18 ; SOFA : 10 ± 3 ; Charlson : 3,5 ± 2,5) et 204 d’entre eux (91 %) étaient sous ventilation mécanique. Le caractère inadapté de l’antibiothérapie initiale (OR : 4,17 [IC 95 % : 1,33 - 12,5] ; p = 0,03), la dose maximale de vasopresseurs (OR : 1,38 [IC 95 % : 1,16 - 1,63] par mg /h ; p = 0,01), le score SOFA (OR : 1,16 [IC 95 % : 1,02 - 1,32] par point ; p = 0,02) et la diminution de la Vmax de E’ latérale (OR : 1,12 [IC 95 % : 1,01 - 1,24] par cm /s ; p = 0,02) étaient significativement associés à la mortalité en réanimation. Après ajustement sur l'IGS2, l’antibiothérapie initiale inadaptée et la dose maximale de vasopresseurs restaient des facteurs indépendants liés à la mortalité en réanimation, à la différence de la Vmax de E’ à l’anneau mitral latéral qui était alors à la limite de la significativité (p = 0,07) et du SOFA. Conclusion : La dysfonction diastolique du VG semble être associée à la mortalité en réanimation chez les patients en choc septique. Une étude prospective de plus grande ampleur est nécessaire pour confirmer ces résultats.