Douleur thoracique d’allure coronarienne, à bilans négatifs : pronostic des patients admis aux urgences adultes

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Douleur thoracique - Thèses et écrits académiques,

Urgences médicales - Thèses et écrits académiques,

Syndrome coronarien aigu - Thèses et écrits académiques

Introduction. La douleur thoracique est un motif fréquent d’admission aux urgences. Le diagnostic et la prise en charge du syndrome coronarien aigu ST+ (SCA ST+) sont bien codifiés contrairement au SCA non ST+. Peu d’études concernent les patients classés à faible probabilité diagnostique de SCA. L’objectif de notre étude est d’évaluer le devenir à 1 an de ces patients, en termes d’évolution diagnostique et de survenue d’événements secondaires. Méthodes. Nous avons réalisé une étude épidémiologique descriptive, rétrospective, incluant les patients admis aux urgences du CHU de Limoges pour douleur thoracique d’allure coronarienne entre Janvier et Mars 2013. Les patients présentant un bilan positif, coronarien ou autre, ont été exclus. Le profil des patients et le diagnostic initial ont été colligés sur les dossiers des urgences. Le diagnostic final a été recueilli par téléphone rétrospectivement à 1 an, auprès des médecins généralistes ou du patient en fonction du suivi médical. Résultats. Parmi les 244 patients inclus, 38 sont perdus de vue (15.6%). La population compte 58% d’hommes, un âge moyen de 50 ans ±17 ans. Un redressement diagnostique a eu lieu pour 41% (n=85) de la population, dont 9% (n=8) vers une pathologie coronarienne, et 38% (n=32) vers un trouble panique. Le taux de survenue d’événements cardiovasculaires majeurs, à type de SCA, est de 2,4% dans la population globale, et concerne 1,5% des patients renvoyés directement à domicile à la sortie des urgences. Conclusion. Le diagnostic de SCA non ST+ de faible probabilité est difficile aux urgences et peut être source de retard diagnostic et thérapeutique. Un suivi adapté post-urgences doit être organisé systématiquement. Le centre de la douleur thoracique et le médecin généraliste peuvent en être la solution.