Méthodes de screening de xénobiotiques (médicaments et/ou stupéfiants) dans les cheveux : état de l'art et étude préliminaire

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Détection d'abus de substances - Dissertations universitaires,

Cheveux - Thèses et écrits académiques,

Hydrolyse - Thèses et écrits académiques

Les cheveux constituent une matrice de choix par leur large fenêtre de détection et leur facilité d'obtention. Leur analyse peut donc s'avérer précieuse dans certaines situations cliniques et médico-légales en complément des prélèvements sanguins et/ou urinaires plus classiquement utilisés. Parmi les différentes stratégies d'analyses toxicologiques, la recherche d'un nombre illimité ou non de substances, sans a priori, également appelée le « General Unknown Screening » (GUS) offre le champ d'investigations le plus large. Après une présentation des différentes techniques de screening dans les cheveux décrites dans la littérature, nous avons mené une étude préliminaire dans le Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de Limoges avec pour objectif d'explorer la faisabilité d'une recherche large, simple et relativement sensible de xénobiotiques dans des prélèvements capillaires. Nous avons comparé trois types d'hydrolyse (en milieu acide, basique, ou dans le méthanol) et trois méthodologies analytiques (chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CG-SM), chromatographie en phase liquide haute performance couplée à un détecteur ultraviolet à barrette de diodes (CL-UV/BD), ou chromatographie en phase liquide couplée à un spectromètre de masse en tandem (CL-SM/SM)). Nos résultats préliminaires indiquent qu'une hydrolyse du prélèvement capillaire dans le méthanol, suivie d'un GUS par CL-SM/SM semble être la procédure la plus appropriée. Des études complémentaires seront nécessaires afin d'enrichir cette expérience de GUS dans les cheveux par l'utilisation, notamment, d'un nouvel appareil plus récent, le 3200 QTRAP®.