Stratégie analytique lors de la prise en charge des cas de soumission chimique

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Soumission chimique - Thèses et écrits académiques,

Psychotropes - Thèses et écrits académiques,

Cheveux - Analyse - Thèses et écrits académiques

Depuis une décennie, la soumission chimique est un phénomène de plus en plus connu. Ne concernant pas uniquement les agressions sexuelles, elle est susceptible de toucher toute la population. A cause de l’amnésie provoquée par l’agent de soumission chimique, les victimes se manifestent souvent tardivement après les faits, compliquant l’établissement du diagnostic. L’objectif de ce travail était de contribuer à l’amélioration de la documentation toxicologique des tels cas. Deux schémas ont été établis, permettant de « prioriser » les analyses à effectuer en fonction des signes cliniques, et du délai entre les faits et la réalisation des prélèvements. Ensuite, deux méthodes analytiques complémentaires ont été développées sur le même système CL-SM/SM pour la recherche simultanée des principales substances utilisées en soumission chimique. La première permet de détecter 35 psychotropes et métabolites dans les cheveux. La seconde, qui s’adresse au sang ou à l’urine, concerne 52 molécules davantage de métabolites ayant été inclus. Après optimisation de chaque étape analytique, les LDD et LDQ obtenues sont satisfaisantes puisque au minimum conformes à l’objectif fixé : de l’ordre du pg/mg dans les cheveux, et du µg/L dans le sang et l’urine. La mise en œuvre de méthodes sensibles et performantes est indispensable dans un contexte de soumission chimique, puisque les résultats toxicologiques constituent un élément de preuve, contribuant à la manifestation de la vérité. Le toxicologue doit tout de même rester prudent lors de son interprétation afin d’aider au mieux la justice pénale à établir son verdict.