Evolution de la consommation des médicaments potentiellement inappropriés après une hospitalisation, dans une population âgée de 70 ans et plus

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Personnes âgées -- Soins hospitaliers - Thèses et écrits académiques,

Personnes âgées - Usage des médicaments - Thèses et écrits académiques

Introduction : la consommation pharmaceutique des personnes âgées se caractérise par une polymédication. Celle-ci est souvent légitime mais elle augmente le risque iatrogène et diminue l'observance des traitements. Elle peut également être inappropriée, exposant à des risques iatrogènes. L'objectif était d'étudier l'évolution de la consommation de médicaments potentiellement inappropriés (MPI), sur une période de 6 mois, chez des personnes de 70 ans et plus, après une hospitalisation en gériatrie. Méthodes : une étude rétrospective a été réalisée auprès de 84 malades admis dans le service de gériatrie du CHU de Limoges en 2005. La consommation médicamenteuse était déterminée 3 mois avant l'hospitalisation [3M]; 1 mois [M1], 3 mois [M3] et 6 mois [M6] après la sortie d'hospitalisation. Les données ont été extraites de la base de données de l'Assurance Maladie. La fréquence de l'utilisation de MPI était établie à partir des critères de Beers adaptés à la pratique française par un groupe d'experts. Résultats : le nombre de médicaments remboursés était de : 9,0 +/- 4,5 avant l'hospitalisation, 10,3 +/- 4,1 à M1, 8,4 +/- 3,6 à M3 et 9,4 +/- 4,4 à M6. Cette évolution était non linéaire. Plus de 80% des sujets étaient polymédiqués. Avant l'hospitalisation, 59,5 des malades avaient au moins un MPI et 49,4% à M1, 37,7% à M3 et 55,3% à M6. Les médicaments les plus prescrits étaient les vasodilatateurs cérébraux (28,6%) dont le nombre était divisé par trois pendant le séjour. Une réduction significative de la prévalence de la consommation de MPI a été retrouvée 3 mois après la sortie d'hospitalisation suivie d'une hausse de 3 mois après. Conclusion : il n'a pas été observé une nette baisse de la consommation des MPI à M1. On observe ici plus les fluctuations des remboursements des médicaments. Toutefois, la prévalence des MPI est trop élevée ; des actions de prévention doivent être menées.