Cure d'éventration : résultats à long termes des bioprothèses

Discipline

Chirurgie générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Éventration - Chirurgie - Thèses et écrits académiques,

Biomatériaux - Thèses et écrits académiques

Les prothèses synthétiques dont recommandées pour traiter les éventrations mais sont contre-indiquées en milieu contaminé, imposant la réalisation d’une raphie ou l’utilisation d’une bioprothèse. Le but de notre travail a été d’évaluer les facteurs de risque de récidive d’éventration après pose de prothèse biologique. Matériel et méthode : Cette étude rétrospective s’intéressait aux patients ayant bénéficié de la mise en place d’une bioprothèse pour cure d’éventration de février 2009 à février 2015.résultats : 68 patients ont été inclus (l’âge moyen était de 65,5 ans avec 55,9% de femmes). Parmi ces patients, 35,3% étaient Altemeier III et 16,2% Altemeier IV ; 39,7% VHWG III (Ventral hernia Working Group) et 26,5% VHWG IV. L’éventration était médiane dans 75% des cas. Le positionnement de la prothèse était intra péritonéale pour 69,1% des patients dont 29,4% sans fermeture de l’aponévrose en avant de la prothèse ; dans 27,9% des cas elle était suturée en pont. 37 cas d’infection de site opératoire étaient retrouvés (54,4%) et la morbidité selon Dindo-Clavien retrouvait 30,9% de complications grade I, 1,5% de Grade II et 30,9% de grade III. Le taux de récidive était de 61,8% et le taux de mortalité de 6,9% avec un suivi moyen de 56,7 mois. Après analyse multivariée, l’infection OR=6,2 [1,6-36,34] IC95%, p=0.043 ; le score de Dindo-Clavien>2 OR=16,66 [1,33-208,61] IC95%, p=0.0292 et la prothèse en pont OR=22,28 [4,8-121,62] IC95%, p=0.0003 restaient significativement liée au risque de récidive. Conclusion : compte tenu du risque de récidive après cure d’éventration en milieu contaminé, il est nécessaire de réaliser la fermeture aponévrotique et de ne pas laisser les bioprothèses exposées à une infection non contrôlée.