Etude des facteurs prédictifs de continence après prostatectomie radicale : comparaison entre prostatectomie rétro pubienne et prostatectomie coelioscopique

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Prostatectomie - Thèses et écrits académiques,

Coelioscopie - Thèses et écrits académiques

Introduction : L’objectif de cette étude était de comparer les résultats en terme de continence et de qualité de vie entre la prostatectomie radicale rétropubienne et la prostatectomie radicale cœlioscopique. Matériel et méthode : La série est composée de 120 malades ayant eu une prostatectomie radicale rétropubienne et 131 patients ayant eu une prostatectomie radicale cœlioscopique. Ces interventions ont été réalisées dans le service de chirurgie urologique et andrologique du CHRU de Limoges entre janvier 2002 et septembre 2005. L’évaluation de la continence était réalisée par le moyen d’un auto-questionnaire anonyme envoyé au domicile du patient. L’évaluation de la douleur était réalisée par l’étude d’échelle d’évaluation analogique et la consommation morphinique. D’autres facteurs prédictifs de la continence ont été analysés. Résultats : Les deux groupes étaient comparables en terme de stade pathologique, score de gleason et âge. On retrouvait plus de patients avec des antécédents de résection endoscopique de prostate et d’obèse dans le groupe coelioscopie. Il n’y avait pas de différence significative du degré de continence entre coelioscopie et laparotomie (71% versus 76% p>0.05), le délai de retour à la continence (13 semaines versus 9 semaines, p>0.05), du degré d’incontinence urinaire légère (14% vs 13%) modéré (7% vs 6 %) et sévère (7% vs 5%). Le taux de sténose secondaire de l’anastomose était également superposable. L’âge apparaît être un facteur prédictif de continence, notamment pour le délai moyen de retour à la continence. Le poids du patient, le poids de la prostate, le stade TNM n’apparaissent pas être des facteurs prédictifs d’incontinence. Par ailleurs le taux d’incontinence s’élève à 40% pour les prostatectomies de rattrapage après radiothérapie. La durée du sondage vésicale était de 6.9 j en coelioscopie et 7.2 jours en laparotomie. La consommation morphinique était statistiquement inférieure en coelioscopie (21 mg vs 36 mg, p < 0.05). Conclusion : La prostatectomie sous cœlioscopie offre les mêmes résultats en terme de continence que la prostatectomie rétro pubienne. Cependant il s’agit des premières prostatectomies sous coelioscopie réalisées dans le service. On peut espérer obtenir, avec plus d’expérience, des résultats supérieurs à la laparotomie. Par ailleurs la cœlioscopie apporte un meilleur confort au malade en diminuant la douleur post opératoire.